Le 2 juin 2023 débute le festival À cours et à jardins qu’on ne présente plus car c’est la douzième année que nous pouvons l’apprécier. Cependant François Dumont d’Ayot prend la parole à 17 heures dans les jardins accueillants de la Maison Saint Charles, qui abrite un EHPAD rue Maissiat dans le 1er arrondissement, pour nous rappeler les besoins du festival en dons défiscalisés et en bénévoles, tout en remerciant le conseil régional et les partenaires privés. Cette courte évocation est suivie de la présentation des deux formations du jour sous le patronage de l’Instituto Cervantès et de l’ambassade de Slovaquie.
Voici donc le trio d’Irene Reig, saxophoniste de talent, qui se présente avec le batteur Joan Casares et Pau Sala à la contrebasse. Avec Boringuem, elle présente ses musiciens puis Sam and Sadie se conclut par un solo de contrebasse, soutenu légèrement par un murmure de la batterie qui se mue en solo. Divendres sera plus virtuose et évocateur des moments vespéraux. Cal Cols suivra puis Irene Reig pour Dansa de solidao chantera en espagnol avant de finir le morceau à la flûte. Blues Joan retrouve le trio au complet, la contrebasse nous offre un solo, puis la batterie fait de même et le trio se reforme pour finir. Opus 18 est une ballade ponctuée encore de solos de contrebasse. Lorca, gaie, entraînante précédera le dernier morceau I cant’give you avec un final chanté par Irene Reig.
Ce set fut un moment de partage de musique parfaitement interprété par ce trio de musiciens généreux, qui nous a permis d’apprécier les morceaux de sa composition et que nous avons eu beaucoup de chance de découvrir.
Après un bref entracte pour le changement de plateau arrive Jana Gavacova, magnifique chanteuse en robe rouge, pour son duo avec le guitariste Nazim Bakour. D’origine slovaque, ses influences multiples (on nous précise qu’elle chante en sept langues) lui permettent de nous offrir un récital varié qu’elle nous présente d’ailleurs en français. Elle commence par Night and day puis Lullaby of Birdland et In a sentimental mood où la guitare électrique nous gratifie d’un solo magistral en introduction, et sera présente durant le reste du morceau. Biele Noci nous évoquera les nuits blanches, soutenu par un long solo de guitare sèche. One note samba nous transportera au Brésil et Someday my prince will come nous enchantera avec notamment un long solo de guitare électrique. Luna nous parlera d’un dialogue avec la pleine lune et la guitare sèche alternera ici rapidement avec la voix. River que l’artiste chantera en s’accompagnant au piano nous apportera la positivité et nous rappellera qu’il y a toujours une façon de changer les choses. Softly verra la réapparition de la guitare sèche qui sera aussi présente sur Dindi. Puis le magnifique Round midnight verra la guitare électrique offrir un écrin à l’interprétation raffinée de Jana. Chega de saudade devait être le dernier morceau mais le public ayant demandé un rappel la guitare sèche et Jana nous offriront Sunny…
Le talent, la virtuosité, le sourire des musiciens, le plaisir de jouer et de nous enchanter restera dans nos oreilles et notre mémoire…
Merci à François Dumont d’Ayot pour ses photos.
