Pour sa fin de saison Jazz en Bièvre a rajouté une date pour un concert exceptionnel.
Dans la salle de Primarette le quartet de Joe Farnsworth s’est produit pour nous délivrer une prestation XXL.
Ce quartet est composé par deux New Yorkais que sont Joe Farnsworth à la batterie et Wallace Roney Jr. à la trompette accompagnés deux musiciens lyonnais très prolifiques : le pianiste Olivier Truchot et le contrebassiste Patrick Maradan.
Après un premier morceau qui nous met directement dans le monde du Be Bop où chacun trouve sa place et nous délivre des solos à tour de rôle qui plantent le décor de ce concert.
A peine arrivé de New York et sans véritable répétition et des balances réduites à leurs plus simples expressions, ces jazzmen dans leurs échanges, leurs prises de solo et leurs improvisations nous embarquent dans des interprétations originales, maitrisées et avec des fulgurances excitantes.
Joe Farnsworth dans son costume cravate traditionnel nous a livré plusieurs longs solos de batterie qui nous ont séduits pour leur rapidité, leur précision, leur jeu musical et mélodique avec une classe professionnelle et vestimentaire.
Olivier Truchot au piano que l’on ne présente plus a fait beaucoup plus que d’accompagner, il a donné la réplique avec un son et une tonalité tantôt énergique, tantôt minimaliste, tantôt enjoué mais toujours équilibré.
Le contrebassiste Patrick Maradan compagnon de scène d’Olivier depuis trente ans parfaitement à l’aise et serein a répondu avec brio avec un son mat, plein et un swing naturel dans l’esprit du be bop.
Wallace Roney Jr. dont ce serait la première apparition en France, est une révélation exceptionnelle. Olivier nous le présente et nous précise que la musique a toujours fait partie du pedigree de la famille Wallace Jr. – Son père étant le trompettiste renommé Wallace Roney Sr. et sa mère étant la pianiste de renommée universelle Geri Allen. Le public a réagi et a été bouleversé par la pureté, un son sans artifice , fluide et une musique mélodique .
Après deux sets particulièrement enlevés le public enthousiasme les a remercié avec des applaudissements nourris et une standing ovation pour obtenir un rappel avec un dernier morceau de Freddie Hubbard qui a fini d’exalter un public conquis.
Après de longues ovations debout, c’est Olivier qui est revenu sur scène pour expliquer que les jazzmen Newyorkais n’ont pas l’habitude d’accorder un deuxième rappel. Mais peu importe cette soirée restera dans les mémoires.
Un grand merci à Jazz en Bièvre pour l’accueil avec des bénévoles investis pour cette belle programmation.