Tout a une fin, même les meilleures choses !
Le Jazz club de Grenoble ferme ses portes pour les mois d’été et en guise de fête de fin d’année, nous a offert une très belle soirée, grâce au talent de deux artistes grenoblois Alfio Origlio et Christian Roy.
A l’heure du bilan, Gérard, notre présentateur préféré, a remercié avec chaleur le public venu nombreux cette année. Public avisé, plébiscité par l’ensemble des musiciens qui se sont produits.
Un grand merci aussi à Salvatore Origlio dont la programmation a, une fois de plus, été de qualité.
Faut-il encore présenter le pianiste et compositeur Alfio Origlio ? Quand il était adolescent, jeune pianiste en devenir, il jouait avec Christian Roy, son aîné et compatriote, déjà brillant saxophoniste.
Devenu grand (dans tous les sens du terme) Alfio, qui a joué avec Sting et Gregory Porter, joue ce soir avec Christian !
Des standards, des compositions et surtout de la douceur portée à très haut niveau.
Qu’il fasse plaindre, pleurer, s’enthousiasmer son instrument de prédilection, le saxophone alto, Christian Roy le fait toujours avec élégance et délicatesse.
Il est le complice idéal d’Alfio, chacun mettant l’autre en valeur, au service de la mélodie qu’ils rendent délicieuse à nos oreilles.
Alfio improvise, ses doigts caressent avec douceur le clavier lorsque la nostalgie est au rendez-vous : Smoke gests in your eyes, s’en donnent à cœur joie quand l’improvisation l’entraîne vers une moisson de notes : Armandos’ Rhumba de Chick Corea, ou caracolent avec détermination et douceur: What is this thing called love.
Des hommages à la chanson française avec La Javanaise, au pianiste de génie qu’était Michel Petrucciani qu’Alfio a bien connu et pour qui il a composé La Didonale ou à Herbie Hancock avec Textures chaque fois différente.
Moment drôle lorsqu’Alfio avoue que les partitions de Poinciana ont été inversées ! Le résultat étant très réussi, on mesure à quel point ils sont complices.
Et voilà le public une fois de plus enthousiaste, qui en redemande. Il faudra le romantique What a wonderful world et une douce balade de Charlie Haden pour l’apaiser.
On se quitte pour se retrouver sans faute à la rentrée !