Sur une intro folle, Monsieur Joe Louis Walker arrive sur la belle scène de Jazz à Vienne.
Sa voix, le riff soul & blues de sa guitare, l’orgue très inspiré de Scott Milici, la batterie de John Medeiros Jr et le bassiste, quel cocktail !
Dès ces premières notes je le sais, à n’en pas douter, en cette nuit d’été sur les pierres chaudes du théâtre antique que la température ne baissera pas.
Et puis question look ça assure : pour Walker, une chemise bleue avec dragon bondissant sur pantalon banc avec casquette news boy flat, blanche aussi, ses trois acolytes sont en chemise, pareil la tradition est au rendez-vous.
Le bassiste sourit dans sa barbe. Ce n’est pas le Lenny Bradford attendu… mais son nom ne sera divulgué.
John Medeiros Jr accompagne souvent au chant Joe Louis Walker. Il tente de rester énigmatique, enfin presque, il sourit de plaisir lors de cette soirée et nous sert ce soir un rythme de feu. Scott Milici et son orgue donnent beaucoup eux aussi. Dans le style Walker. Tous les ingrédients sont là. Ces américains sont exceptionnels et avec nous ce soir. What a fun !
Sur les morceaux de «Weight of the World», le nouvel album de Joe Louis Walker, chacun des musiciens nous gratifie d’un solo. Les douze notes sont là, d’une love song à un vieux blues façon Mississipi Delta Blue, mais revisité métissé Walker.
Sur la dizaine de morceaux, j’ai envie de privilégier Don’t Walk Out That Door qui enflammera Vienne.
Le final sera une reprise de Peter Green, un hommage. Très année soixante ? Non juste un peu parce que ce soir c’est d’une personnalité forte que Joe Louis Walker de San Francisco joue son blues et juste avant Joe Bonamassa.
Servi par les deux Joe, le blues, le vrai, nous est servi sur un plateau. Merci messieurs.