(26) DrômeCrest Jazz Vocal

02/08/2023 – Nirina Rakotomavo Sextet au Crest Jazz

Jazz en Réunion

Une soirée Spédidam se devait d’ouvrir nos oreilles et nos esprits. Ce fut le cas avec Nirina Rakotomavo et son équipe, du côté jardin féminin : Nirina aux piano, clavier et voix, les choristes Margaux Chinoisne et Louise Charbonnel, du côté cour masculine : Mathias Di Gusto aux guitares, Elvin Bironien à la basse et Elie Martin-Charrière à la batterie.

Chacune et chacun eut « son moment » pendant l’heure de ce set entraînant. Quand le jazz est là, le maloya ne s’en va pas ! Et inversement… Le créole réunionnais, l’anglais, un brin d’espagnol se partageaient les textes des compositions de l’autrice-compositrice. D’emblée, elle se laissa aller à quelques mesures de scat, l’esperanto du jazz. Seule une reprise du Churado de Sergio Mendes nous fit entendre quelques paroles brésiliennes. Louise nous offrit de fort agréables vocalises sur Aliento de vida, un souffle qui ne manqua pas de vie. Un solo de basse et des jeux vocaux avec le public illuminèrent You’re so fine. La reprise fut interprétée dans l’intimité d’un duo guitare acoustique/voix. La pénultième chanson nous permit d’apprécier un solo de batterie. Les traditionnels remerciements au festival et à la Spédidam précédèrent la dernière chantée en… créole réunionnais !

Le groove s’est taillé la part du lion d’un programme équilibré qui inclut quelques moments plus sereins. Certaines chansons ont été brièvement contextualisées par Nirina qui a laissé de l’espace et du temps à son groupe tant sur le plan instrumental que vocal. Duo, quartet, sextet, elle sut varier les plaisirs et les géométries pour nous emmener dans son voyage ultramarin. Même l’arc-en-ciel resta quelques instants pour profiter du moment !

La chanteuse délaissa parfois ses claviers pour se joindre à ses choristes et ses musiciens. Son sourire et son rire confirmaient ses prises de paroles sur son bonheur d’être programmée à Crest. Ce fut un concert qui ne manqua pas d’âme, pardon, de soul…  Tant il est vrai que notre Crest Jazz Festival n’a rien perdu de ses chromosomes vocaux !

Ont collaboré à cette chronique :