Que serait un festival de jazz sans une touche de «Early Jazz » comme disent les musiciens Américains ? Ils savent de quoi ils parlent puisqu’ils connaissent, pour la plupart, ce répertoire et qu’ils savent souvent le jouer parfaitement ! même s’ils se sont dirigés vers d’autres styles.
Les New Chocolate Dandies sont un exemple de longévité. Quarante années dédiées au jazz New Orleans, spécialement au répertoire de Louis Armstrong (avec quelques incursions dans celui de Fats Waller).
Ces six musiciens se démarquent des autres orchestres du genre, par l’adaptation des succès des Hot Five et des Hot Seven , dans l’esprit des All Stars des années Cinquante. Une rythmique adaptée à cette époque, grâce au batteur Jean-Bernard Leroy et au contrebassiste Frédéric Debraine (remplaçant Paul Carment, indisponible) qui ont tracé la route au formidable pianiste Philippe Carment. A l’aise dans le ragtime comme dans le jazz « moderne », Philippe Carment est certainement un des meilleurs pianistes Européens.
Que dire des trois autres musiciens qui composent le groupe
On sent que l’influence des All Stars est très présente dans le jeu d’Antoine Carment à la trompette, de Georges Billecard à la clarinette (dont le surnom est Barney, ce qui veut tout dire) et de Bertrand Le Prince au trombone très inspiré par Trummy Young.
Leur « Set List » pour ce concert sur la terrasse de l’impérial complète le tableau de façon parfaite ! Once in while ; Keyhole Blues ; Loveless Love et Nevertheless (magnifique ballade dans Esprit de Fats Waller magnifiée par Philippe Carment !).
Un très bon moment de jazz joué par des musiciens d’une rare générosité !