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18/08/2023 – La Maquina Del Tango/ Ewerton Oliveira et Yate au Château de Mécoras pour BatÔjazz

Une fois n’est pas coutume, deuxième soirée vendredi soir 18 août, entre les murs plusieurs fois centenaire du Grand Mécoras à Ruffieux, la machine espagnole ne s’est pas enrayée, bien au contraire, la Maquina Del Tango venue tout droit de Madrid a développé une musique, certes hispanique dans ses accents mais surtout une précision lyrique et une poésie qui a transcendé le public de BatÔJazz très nombreux cette soirée. Sous la baguette de Juan Estéban Cuacci, pianiste et arrangeur, la team, plus féminine que masculine, a donné un concert inoubliable pas seulement pour les hispanophones mais aussi pour le reste des convaincus qui en a redemandé.

Sur un large répertoire de compositions du pianiste, parsemé de morceaux du maître du bandonéon disparu, Astor Piazzola, ou de Carlos Gardel, autre référence du tango, subtilement réarrangées, la voix de Mariel Martinez soulignée par les sons de la guitare acoustique, le jeu de Silvina Alvarez au violon, ponctué de la contrebasse de Laura Ascension Lopez et accompagnée de la batterie de Lauren Stradmann a magnifié toute la délicatesse du répertoire de la belle Maquina.

 

La pause apéro, flâner sous les étoiles dans un décor digne des parapluies de Cherbourg juste pour atténuer les rayons brûlants du soleil couchant et s’hydrater en dégustant d’excellents produits locaux, voilà une nouvelle innovation de BatÔJazz.

 

L’arrivée sur scène très attendue des musiciens d’Ewerton Oliveira et l’ensemble Yate allait donner à la soirée un groove aux couleurs brésiliennes, croisement d’un jazz actuel et de rythmes traditionnels de la région Nord -Est du Brésil servies avec brio par des musiciens de grandes qualités, telle la section cuivre, avec Hugo Affetouche à la flûte et au saxophone baryton et Thierry Beaucoup au saxophone ténor et soprano, le discret, mais très impressionnant Pablo Contreras à la basse six cordes, la justesse et la précision de la section rythmique du batteur déjà connu de BatÔJazz, Zaza Desiderio et le percussionniste Lorenzo Morrone.

Ewerton Oliveira, pianiste et compositeur rappelle les souffrances endurées par le peuple brésilien sous la dictature jusqu’en 1985 et qui ont inspiré certains titres interprétés ce soir. C’est un véritable succès qui a amené le public à chanter avec le groupe pour un final haut en couleurs.

 

Nous quittons le château de Mécoras, et nos hôtes Edith et Laurent Feuga en les remerciant mille fois pour leur accueil leur disponibilité et leur humanité. Vendredi prochain un nouveau château, un autre jazz, Château de Pomboz à saint Pierre de Curtille avec Coccolite et Panam panic.

 

Merci à BatÔjazz pour les photos

Ont collaboré à cette chronique :