Pour ce septième concert jazz de la huitième édition de L’Imperial Festival d’Annecy, la chaleur était au rendez-vous et c’est sur la terrasse qu’a eu lieu le concert. Kristin Marion a fait la présentation de l’orchestre, le Doriz Pastre Quartet.
Nous avions, Dany Doriz au vibraphone, son ami et compagnon musical de longue date Michel Pastre au saxophone ténor, César Pastre, fils du dernier nommé à l’orgue et Jean Philippe O’Neil à la batterie en remplacement du fils de Dany Doriz qui était indisponible. Les musiciens se sont présentés sur scène en costumes et cravates rouges, à noter cette marque de respect pour le public assez rare de nos jours, surtout par cette chaleur. Pour ce concert L’Impérial Palace avait mis à disposition des musiciens un superbe orgue Hammond B3 et un vibraphone Musser, des instruments que l’on voit très rarement, bravo à l’organisation.
C’est avec cet orchestre à un hommage au jazz swing des années 40 auquel nous avons assisté, celui des grands noms, comme Lionel Hampton, Dexter Gordon, et Milt Buckner. On peut dire que Dany Doriz au vibraphone fait aussi parti de ces grands noms, l’exposition des thèmes joués avec précision et musicalité, les improvisations d’une grande richesse mélodique ainsi que rythmique tout était parfaitement en place pour ce concert. Michel Pastre au saxophone ténor n’était pas en reste, parfaitement à l’aise dans ce style il démontre lui aussi une très grande maitrise de son instrument que ce soit dans les thèmes ou en improvisation. César Pastre à l’orgue possède le swing nécessaire à cette musique et sa main gauche aux basses nous fait oublier l’absence de contrebasse dans l’orchestre. Jean Philippe O’Neil à la batterie s’est parfaitement intégré au groupe et y a apporté toute l’énergie et la précision nécessaire pour maintenir le swing. Que ce soit lors des morceaux à tempo rapide comme The Chase qu’ils ont joué en introduction, ou bien Hamp’s Boogie ou dans les médiums comme Stolen Suite ou April In Paris, même dans les morceaux plus récents comme Isn’t She Lovely de Stevie Wonder, le swing était présent et l’osmose entre les musiciens était parfaite. A noter la belle ballade de Michel Pastre, Sweet Panther qui est présente aussi sur leur très bel album multi primé : “Fathers’s and Sons, The Lionel Hampton / Illinois Jacquet Ceremony”.
C’est à un très bon concert de jazz swing auquel a assisté le public de l’Impérial Palace avec ce quartet, qui méritait tout à fait sa place dans ce beau festival.