Hasard du calendrier c’est le soir d’une rencontre amicale de rugby entre la France et les Aussies que se produit Hetty Kate et ses Frenchies au Clermont Jazz.
Ici, à Clermont, il ne s’agit pas de compétition (même amicale) mais bien d’osmose.
Hetty Kate, chanteuse australienne devenue très parisienne se produit ce soir avec un de ses orchestres de prédilection à savoir Olivier Truchot au piano ; Patrick Maradan à la contrebasse et Thibaut François à la guitare. Nous sommes en terrain de connaissance. Hetty, longiligne et superbe dans une robe verte surprenante est toujours aussi souriante et communicante avec le public.
Le set débute avec On The Street Where You Live [1] qui nous glisse tranquillement dans l’univers d’Hetty Kate, chanson calme où Thibaut François propose son premier chorus. Morceau cool où la chanteuse pose sa voix et nous prépare à nous régaler.
Ray brown, bassiste et compositeur a composé Gravy Waltz. Hetty l’interprète donc en duo avec Patrick Maradan, cela débute donc avec un joli solo de contrebasse, histoire de rendre hommage à son auteur. Dans le passé Claude Nougaro l’avait adapté en Les mains d’une femme dans la farine.
Pour If you could see me now de Tadd Dameron et écrit pour Sarah Vaughan, Hetty reste seule en scène avec Thibaut et les deux nous offrent une circonvolution de toute beauté.
On a Misty night, encore une composition de Tadd Dameron nous est présentée comme sa chanson préférée, Hetty met la dose de swing qui va bien, aidée en cela par le trio qui participe avec bonheur à ce partage.
Pour finir le quartet reprend la chanson Pure imagination que l’on connaît du film “Willy Wonka & the Chocolate Factory” (1971) interprétée par Gene Wilder.
En dépit du froid, le public est bien chaud et obtient son rappel avec Old devil moon.
[1] : tirée de la comédie musicale “My Fair Lady” de Lerner et Lowe et figure sur son album de 2019 “Under Paris Skies”
