Où l’on découvre la formation Swing Gamblers jusqu’à présent inconnue de nos colonnes. Ses musiciens ne le sont pas par contre.
Par exemple Lou Rivaille a été vue plusieurs fois cet été dans d’autres projets.
Ce soir elle est aux côtés de Camille Mouton à l’orgue et sa cabine Leslie ; Francis Decrois à la batterie et Bruno Decercle à la guitare.
Nous allons vite comprendre le choix du nom du groupe : “Swing Gamblers” (“Joueurs de Swing”)
Orgue Hammond et la voix puissante et suave de Lou Rivaille quel beau cocktail inspiré ! Cela se vérifie dès les premières mesures…
D’emblée le quartet nous met au parfum avec la superbe reprise de I didn’t know what time it was qui avait été magnifié par Cécile McLorin-Salvant (mais également chantée par Ella , Frankie et tant d’autres). Le rythme est là. Les complicités aussi.
Love me or leave me de Nina Simone dans une version très up poursuit agréablement ce concert qui ne vole donc pas son nom des Swing Gamblers.
De dame et d’homme d’André Minvielle est une jolie valse jouée ici version manouche.
It’s All Right With Me (d’Ella Fitzgerald), encore un tube repris en mode très swing, l’orgue s’emballe, la batterie suit et nous on se régale.
On continue à causer d’amour avec un After you’ve gone toujours très swing.
Sway nous transporte dans les îles. Une version délicieusement rétro.
Nature boy est entamée en duo voix guitare sur un tempo très lent et avec une voix qui monte au ciel puis l’orgue les rejoint. Un moment très intense.
L’aquoiboniste de Birkin/Gainsbourg est joué avec le public.
Softly est traité avec beaucoup d’humour par Camille.
Sous le ciel de Paris garde ses attributs de valse et l’on sent bien quelques uns dans le public sont pris de démangeaisons dans les arpions.
C’est si Bon créé en 1947 par Jean Marco et repris entre autres par Yves Montand ; Jean Sablon ; Louis Armstrong ou Thomas Dutronc n’a pas pris une ride et une partie du public se prend à chantonner le refrain.
Indifférence de Tony Murèna sur les paroles de Dédé Minvielle La vie d’ici bas. Une montagne pour une chanteuse. Lou s’en sort avec les honneurs.
Le public est ravi et demande un rappel et ce sera My baby don’t care de Nina Simone.
Le public est chaud bouillant et est gratifié par un second rappel sur My one and only love.
Lou Rivaille nous montre ici l’étendue de son talent, une voix parfaitement maitrisé capable de puissance, une diction parfaite … et de l’humour. Il faut dire que ces quatre-là se sont bien trouvés et ont fait le spectacle en nous servant des titres connus de tous et bien réarrangés pour rester le plus souvent dans une veine swing.
- Lou Rivaille: voix
- Camille Mouton: Orgue Hammond
- Francis Decrois: batterie
- Bruno Decercle: guitare