Comme annoncé par Olivier Depardon cette journée dans l’histoire du jazz se poursuit avec ce quartet résolument contemporain.
Le 4tet Crescent joue presque à domicile ici dans Beaujolais.
Cette formation nous la suivons depuis ses débuts. Le quartet avait donné son premier concert d’importance au théâtre de Mâcon en première partie de QUEST en mars 2010 (voir ici)
Éric Prost est devant avec son sax ténor accompagné du trio composé de Romain Nassini au piano ; Stéphane Foucher à batterie et le superbe bassiste Greg Théveniau.
Dommage qu’une grande partie du public ait été détournée par le traiteur « à la ramasse » (plus d’une demi-heure d’attente pour un sandwich!) et une file d’attente conséquente. Seule fausse note de la journée.
Le set a débuté par une reprise de Enia du trompettiste Ambrose Akinmusire.
Arrive la suite Corto inspirée de la B.O. du film d’animation “Corto Maltese, la cour secrète des arcanes” et la musique de Franco Piersanti, musicien et compositeur trop méconnu. Une longue suite en plusieurs mouvements enchaînés d’un onirisme à toute épreuve.
Back home est une composition d’Eric Prost plutôt trépidante.
Suit une ballade en forme de suite en deux mouvements Laurel et Pa de Romain Nassini, composition qui se développe doucement avant de monter en tension, un trésor d’équilibre et d’harmonie.
Pour finir le quartet interprète une composition de Greg : Masque, et Éric, facétieux, de préciser que cela n’a rien à voir avec la Covid. Cela commence par une longue intro très délicate à la basse.
Le quartet nous a plongé dans son univers très mélodique, parfois rugueux mais toujours avec une belle énergie.
Félicitations à cette jeune équipe du premier Jazz Fest Chiroubles dont l’organisation a été parfaite, les conditions d’accueil du public et des artistes remarquables. Quelle belle idée de mettre en avant cette jolie région.
