Alfio Origlio, Andy Barron et Rémi Vignolo jouent ensemble ce soir. La salle Stendhal est pleine pour ce trio d’exception.
Ils entrent sur scène, décontractés… Et c’est lancé avec Always and Forever de Pat Metheny de “Secret Story”’ … Conquise, je le suis, à les écouter jouer ce titre, contrebasse, batterie et clavier mêlés en mode true romance, et c’est confirmé par des applaudissements soutenus à la fin du morceau.
Andy Barron et Rémi Vignolo sourient sur une intro piano solo rapide. Ils connaissent bien, c’est la compo Ascendances d’Alfio Origlio. Et leur conversation musicale débute. Ils dialoguent, ils jouent en une course exubérante et fougueuse, pleine et ronde. Andy Barron se distingue. Par la finesse de son jeu, il donne un relief énorme, et avec la contrebasse de l’excellent Rémi Vignolo, c’est complètement fou.
C’est la première fois qu’ils jouent ensemble en trio. Je me laisse emporter et j’en oublie de prendre des notes… Je peux vous dire que pour ce premier set, ce sera également Jacomo’ remember Jaco Pastorius influence). Alfio chante-il ou prononce-il les paroles juste pour lui ? Va savoir… Ils poursuivent sur du Herbie Hancock avec un remarquable et remarqué solo de contrebasse de Rémi Vignolo, compositeur, batteur et contrebassiste plein d’impétuosité. Avec Dolphin Dance quelle ardeur, quelle chaleur ce soir !
Pour finir ce set, ils jouent une interprétation magique de Caravan, le standard des standards. C’est du pur plaisir, mobile et aérien, Andy Barron se lâche. Il épate et surprend littéralement tout le monde.
Ce trio nous offre ce soir l’essence même de l’esprit Jazz club, c’est dingue.
Pour le deuxième set, Alfio est au clavier sur un air connu. Oui, oui c’est elle La Javanaise, quelle intro sublime ! Batterie et basse entrent dans le jeu, et au piano Alfio continue d’égrener les notes pour cette javanaise sensuelle et vivante. Ne vous déplaise…
Ils assurent. C’est un pur régal ! Les morceaux joués ce soir sont choisis pour que ces trois musiciens d’exception se distinguent tour à tour dans leur excellence personnelle, multiple sans rien rogner aux reprises des maîtres comme Herbie Hancock et Stevie Wonder. Nous applaudissons très fort, heureux.
Nous aimerions que la soirée dure encore et encore, mais c’est déjà le rappel avec, pour finir deux titres. D’abord, vous savez LE morceau L’homme à l’harmonica d’Ennio Morricone [de la B.O. de “Il était une fois dans l’Ouest] ! Quelle exaltation encore pour ce classique du genre !
Et enfin, en ultime final, une composition de Alfio Origlio MacDo c’est finiet fusent les notes “Dam dum dam dam…”. Ils jouent comme des enfants plein d’emportement et tout sourire, chacun y va de son solo pour ce titre festif. Encore stupéfaite, avec les applaudissements soutenus de toute la salle, je pense “Quelle chance j’ai d’être ici et maintenant”. Encore merci à eux trois.
set list
- Always and forever – Pat Metheny
- Ascendances – Alfio Origlio
- Jacomo – Alfio Origlio
- Dolphin Dance – Herbie Hancock
- Absyrations – Alfio Origlio
- Caravane – Duke Ellington
- La Javanaise – Serge Gainsbourg
- Plaza Real – Wayne Shorter
- Didonade – Alfio Origlio
- ChanSong – Herbie Hancock/S. Wonder
- Buterfly – Herbie Hancock
- Texture – Herbie Hancock
- The man with the harmonica – Ennio Morricone
- MacDo c’est fini – Alfio Origlio
