(38) IsèreJazz Club de Grenoble

26/10/2023 – Jazz de France au Jazz Club de Grenoble

Ne voyez pas dans cette formation Jazz de France avec Fabrice Bon, multi- instrumentiste; flûte, saxophones ténor et soprano, violon ; Lionel Grivet, batterie; Jean-Pierre Comparato, contrebasse et Fabien Mille, au piano, quelque revendication chauvine, loin de là !

Il se trouve seulement que les jazzmen- américains pour l’essentiel- ont adoré la France, venir jouer dans l’hexagone, et surtout Paris (“C’est la première fois de ma vie que je me sens traité comme un être humain” confiera Miles Davis ; et que quelques musiciens français (Legrand- Petrucciani pour ne citer qu’eux) ont fait une carrière là-bas…

Alors, le quartet s’est constitué un répertoire qui permet de souligner les rencontres, les échanges, comme une carte postale de vacances. Le propos se veut sans prétention aucune.

C’est donc un très joli concert que nous avons entendu, avec des musiciens talentueux que la région connaît bien, qui enseignent et jouent ici et là…

Pour l’heure, et au Jazz club de Grenoble, nous nous sommes régalés avec des thèmes très swing (Lionel excelle à ce jeu), comme Tour de Force de Dizzie Gillespie, Parisian Thoroughfare de Bud Powell, venu faire une seconde carrière à Paris, émerveillé par les Champs Elysées, ou encore Babik de Django Reinhardt ; des chansons comme Sous le ciel de Paris, qui avant Piaf, Montand ou Zaz a été jouée par Coleman Hawkins ; Tooth Thielmans ; Duke Ellington… Ou encore Paris S’éveille et My way, écrite par  Jacques Revaux  pour Claude François (Comme d’habitude) est reprise par Paul Anka et Franck Sinatra) ; quelques thèmes de Petrucciani (Cantabile et Colors) Didier Lockwood (The Kid), ou encore le thème des Parapluies de Cherbourg (Legrand), Colchique dans les prés (considérablement musclé pour l’occasion) et plus sérieusement, la Pavane de Gabriel Fauré, puisque celui-ci a considérablement nourri l’harmonie du Jazz.

Un concert très agréable que le public a bissé deux fois : ce fut l’occasion d’entendre quelques thèmes de Fugain…

Ah! J’oubliais : Maxence fut séduit par  Angelika qui dansait la biguine, charmée par la claribole de Fabrice. Juste pour redire un peu le bonheur d’entendre ces instrumentistes avec de beaux chorus de flûte, de contrebasse, de piano….

Ont collaboré à cette chronique :