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Entretien avec Camille Bertault pour son album “Bonjour, mon amour”

Camille Bertault revient. Et revient en force. Le 31 mars prochain, son nouvel album sort, un album intitulé “Bonjour, mon amour”. L’occasion, pour Jazz Rhône-Alpes de retrouver Camille avec plaisir, Camille qui sera – entre autres parce qu’elle regorge de projets – présente au prochain Festival Parfum de Jazz, en Drôme Provençale, le vendredi 18 août 2023…

 

Michel Martelli : Camille, notre dernier entretien a, déjà, presque deux ans (voir ici). Tu venais de sortir ton album “Le Tigre”… Que s’est-il passé depuis ?

Camille Bertault : L’album “Le Tigre” est sorti fin 2020, mais depuis, un autre projet a vu le jour, en 2021, un projet qui est une collaboration, que j’ai faite avec David Helbock et qui a abouti sur l’album “Playground”. Une belle aventure.. (voir la chronique du concert du 20 janvier 2023 à la Faïencerie)

Et puis.. j’ai voulu me pencher sur un projet plus personnel – j’avais vraiment envie de ça – et cette envie se matérialise aujourd’hui avec ce nouvel album, “Bonjour, mon amour” qui va sortir le 31 mars prochain.

Cet album, je l’ai voulu sans fioritures, sans effets. Au contraire, je voulais quelque chose de franc, d’honnête, et surtout impliquer “mon” groupe, c’est-à-dire le pianiste Fady Farah, le bassiste Christophe Minck et le percussionniste Minino Garay. Je n’oublie pas Julien Alour, présent sur cet album avec sa trompette.

Tu verras que c’est un album dans lequel les percussions ont un rôle prépondérant. Malgré tout, musicalement parlant, cet album est “inclassable”. D’abord parce que j’espère qu’il va susciter beaucoup d’émotions différentes, et puis parce que, entre le rap, la musique d’improvisation, le jazz, le groove chacun pourra y trouver ce qu’il souhaite.

Si je devais te donner une image, je dirai que cet album est “comme un chat que l’on veut attraper” mais….

 

M.M. : Pourquoi ce titre ?

C.B. : J’ai voulu donner à cet album un titre qui offre deux aspects. Comme un clair-obscur, si tu veux. “Bonjour, mon amour”, c’est d’abord ouvert, frontal, quelque part peut-être aussi surprenant, mais, dans l’album, il y a également une chanson plus sombre, je dirai même cynique.

Ce titre annonce le ton qui me représente, dans mon écriture. Du “lumineux”, on passe à l’obscurité, à quelque chose de mystérieux.

En tant qu’artiste, je tiens à rester fidèle à ce que je suis. Je n’ai pas envie de tricher. Avec cet album, j’ose affirmer certaines choses et c’est important pour moi.

 

M.M. : “Parfum de Jazz”… un retour ?

C.B. : Oui. Je suis déjà venue dans ce chouette festival en 2018 – sur mon projet “Pas de géant” (voir ici), et je suis ravie d’y revenir cette année – en plus dans son berceau -[NdlR : elle sera à Buis-les-Baronnies le vendredi 18 août 2023]. Un festival très accueillant, très agréable pour tous les musiciens qui s’y produisent.

Bien évidemment, je ferai découvrir “Bonjour, mon amour”, entourée par toute mon équipe fétiche, Fady, Christophe, Minino et Julien.

Et après ? Eh bien… beaucoup de choses sont actuellement en cours, comme l’hommage que nous rendons à Serge Gainsbourg avec le Big Band de Bruxelles, je porte toujours, avec David Helbock, l’album “Playground” qui est nominé aux “German Jazz Prices”, j’ai aussi toute une série de duos que j’ai conçus avec de super musiciens brésiliens – je suis très fan de ce pays et de sa musique – et puis, mais de cela nous reparlerons peut-être, je vais sortir, en septembre prochain, un album que j’ai fait avec mon papa, qui vient de fêter ses quatre-vingt-cinq ans. Un très grand plaisir pour nous deux, tu imagines bien..

 

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