chronique de CD

Sélection CD janvier 2023 – La suite

Quelques paires de «claques» pour vous souhaiter une très bonne année… (1/3)

 

Le Best-Of de 2022 n’était pas encore défini que déjà on était ébloui par quelques nouvelles pépites étincelantes qui nous ont marqué et fait frissonner, augurant d’un cru 2023 plus que prometteur. En musique en tout cas, de quoi vous dire comme l’année s’annonce belle avec d’abord deux purs bijoux de haute joaillerie, autant dire des chefs d’oeuvre en guise d’hors-d’oeuvre, le nouvel album folk-world des merveilleux Me and My Friends et celui plus nu-soul de notre chère Julia Sarr, deux colliers de perles sublissimes de sensualité et totalement extatiques, qui nous ont fait tomber raide comme rarement.

Autre paire de «claques» mais cette fois du côté de la scène électro-jazz française, avec les Eléments atmosphériques, climatiques et oniriques des lyonnais de Foehn, et le jazz-house plus typiquement clubbing des strasbourgeois d’Emile Londonien, deux univers de la nouvelle french touch nourrie de broken beat.

Et pour aller au bout de l’esthétisme haut en couleurs, voyez comme toutes ces pochettes sont belles !…

 

ME AND MY FRIENDS «Before I saw the Sea» (Split Shift Records)

On était encore à tenter de dessiner le best-of de 2022 quand est arrivé cet album absolument renversant de coolitude dont je trépignais d’impatience de vous livrer la teneur, puisqu’il ne sera disponible au public que ce 27 janvier. Sans douter que 2023 sera encore riche de nombreuses merveilles, il peut sembler dingue de parier dès maintenant que ce disque sera immanquablement parmi les plus beaux (voire Le) de cette nouvelle année, et pourtant on l’affirme avec conviction tant il semble déjà difficilement égalable. C’est dire l’effet que nous à fait ce nouvel opus du quintet de Bristol encore très confidentiel, malgré deux précédents disques en dix ans qui révélaient déjà la patte particulière de ce groupe qui marie si joliment la folk anglaise aux sonorités afro-caribéennes (cf  l’album “Look Up”). Composé d’amis inséparables qui ont mené ensemble un travail immersif de méditation nocturne durant les confinements, «Before I saw the Sea» qui évoque notre ère actuelle sous l’angle de l’anticipation et du changement est défini par ses jeunes concepteurs comme «un disque fait pour accompagner les voyages quand aucun ne pouvait être réalisé, alors que nous attendions la fin de l’orage». Nimbé d’une nostalgie douce-amère, cet album au groove hypnotique et langoureux dégage en effet par son extraordinaire pouvoir onirique une infinie quiétude, méditative et bienfaitrice.

Dès l’ouverture où s’enchaînent Root et Witness, l’ambiance très lounge se dégage, mariant la clarinette feutrée de Sam Murray aux sublimes harmonies vocales offertes par le guitariste et chanteur au falsetto incroyablement androgyne Nick Rasle croisées avec celles de la violoncelliste Emma Coleman. Un violoncelle envoûtant et une clarinette pareillement enchanteresse qui instaurent une bulle de douceur pour enrober un refrain magique, typique des chansons folks des seventies comme c’est le cas sur You Came into my Life. Tout l’art de Me and my Friends est là, celui de façonner des ballades d’ambiance folkeuse mais avec des tourneries guitaristiques plus afro, basées sur le fameux finger-picking de Rasle dont le doigté fait aussi bien des clins d’oeil à Nick Drake qu’à un Ali Farka Touré. Un guitariste qui non seulement a une voix féminine sidérante mais joue aussi du piano, tandis que la rythmique est tenue par Fred Harper à la batterie et aux percussions, et James Grunwell à la basse qui est aussi le producteur de ce pur chef d’oeuvre. Une rythmique au groove léger et enjoué comme sur l’instrumental When we were Young, titre dont la nostalgie explicite n’est pas sans rappeler celle de London Grammar dans un autre registre tout aussi touchant.

Mais revenons à la voix du chanteur, élément fondamental de ce groupe, qui rappelle, avec son côté à l’ancienne (façon Billie Holiday) le travail d’Ala.Ni sur le court Midnight in your kitchen, aussi dépouillé qu’il est alangui, et qui éblouira à n’en pas douter les fans de Sade à laquelle on ne peut que penser à l’écoute du titre éponyme, ce Before I saw the Sea qui a tout d’un imparable hit avec son irrésistible groove reggae-dub, tranché par la présence timbrée de la clarinette qui amène le chant puis les contre-chants des voix. Cette langueur dans le refrain vous envahit, et l’on se sent déambuler sur la plage avant de découvrir l’horizon infini de la mer.

Après ce titre vraiment formidable, et alors que les précédents étaient déjà tous magnifiques, la suite n’est qu’une succession d’autres bijoux tous plus étincelants les uns que les autres, d’abord avec Border in Twilight où le groove se fait plus chaloupé encore, et où l’on baigne dans la soie avec un son et une ambiance digne des meilleures compil’ de Café del Mar. Entre les vocalises et le violoncelle, toutes les cordes sonnent avec une sublime élégance, nous enveloppant de manière entêtante de son refrain envoûtant comme le ressac des vagues. Nous voilà mis en orbite dans la galaxie merveilleuse de Me and my Friends, nouveaux grands maîtres de ces fameux fairy-tales à l’anglaise, comme avec The Storm shall pass qui suit, d’une beauté à tomber par terre si l’on n’était pas déjà bien affalé, comme on finit de l’être avec Lover,comme back to me en conclusion, blue-jazz ultra feutré où le chant nous rappelle encore Ala.Ni, entre la rythmique syncopée du piano et la mélodie classico-baroque du violoncelle.

En attendant d’avoir- qui sait un jour prochain…- l’opportunité de découvrir ce groupe fantastique en concert, ruez-vous les yeux fermés sur cet album somptueux et extatique qui vous rendra accro dès la première écoute !

 

JULIA SARR «Njaboot» (Barkhane /L’Autre Distribution)

On avait plus ou moins perdu de vue la merveilleuse Julia Sarr [NdlR : entendue récemment mais vite fait sur le dernier Sixun “Unixsity”) depuis «Daraludul Yow» paru en 2014 qui révélait sous son propre nom (après un premier album plus confidentiel réalisé avec Patrice Larose en 2005), le talent complet d’une artiste qui a longtemps construit sa réputation comme choriste auprès des plus grands de la musique africaine, du jazz ou de la chanson française. Originaire de Dakar mais installée depuis trente ans à Paris comme l’une des voix les plus originales d’Afrique de l’Ouest, la mezzo-soprano qui puise toute sa sensibilité dans ses racines ne se lasse pas de chanter l’amour, la foi, l’enfance, et d’évoquer des sujets sociétaux comme l’immigration, la condition des femmes ou les mariages forcés, poursuivant sa quête d’un chant wolof décomplexé de tous les ancrages de la tradition. « En musique, pas besoin de comprendre forcément la langue pour en ressentir les sentiments, l’émotion se substitue aux explications et le souffle suffit» nous confiait-elle déjà à propos de son précédent album pour justifier ce choix. Non seulement on ne la contredira pas, mais on abonde plus que jamais en ce sens à l’écoute de ce nouveau «Njaboot» qui, en dix titres et l’espace d’une bonne demi-heure, nous a littéralement scotché en plaçant l’opus parmi les plus beaux bijoux de nu-soul entendus depuis longtemps.

L’interlude introductif d’une minute en piano-voix aérien nous met directement dans l’ambiance magique qui va régner ici, dès le souffle sensuel et épuré de Yéné avec sa rythmique enveloppante et cuivrée avec tact. Un refrain et des chœurs à tomber qui nous placent au top de la nu-soul, quelque part entre Erikah Badu et le meilleur de Janet Jackson. Pareille aux reines du R&B et de la soul black-américaine dont elle n’a rien à envier, Julia Sarr bien que chantant en wolof nous offre un slow extatique aux chœurs mirifiques avec Nobel Bi sur des notes ouatées de piano tenu par son fidèle complice et bien nommé producteur Fred Soul. Un Fender Rhodes climatique et sophistiqué qui œuvre au feeling extrême de la voix, très prégnante, dégagé par le titre éponyme Njaboot où surgit le violoncelle de Guillaume Bongiraud mariant ses cordes à celles du délicat Anthony Jambon à la guitare. Bardé de delay, le clavier ainsi ouaté ouvre la tuerie pure de Prayers, avec son groove qui décolle tout en douceur sous la rondeur de la basse tenue par Alune Wade et les percussions véloces du sixunien Stéphane Edouard décidément très actif en ce moment.

De sa voix sublissime et appliquée telle une caresse, Julia poursuit par un hommage au défunt Habib Faye, avec quelques mots de son autre ami sénégalais le grand Youssou N’Dour, sur un synthé émouvant convoquant Jean-Philippe Rykiel aux manettes. Là encore plutôt proche d’une Erikah Badu ou de notre chère Laurène Pierre-Magnani (chanteuse d’A Polylogue from Syla qui je pense devrait être folle à l’écoute de ce disque …) le groove soyeux de Laamin nous fait frémir d’émotion par son sensuel mariage du piano au trombone discret soufflé par Robinson Khoury lui aussi de plus en plus incontournable. Une profondeur mélodique voluptueuse  toujours présente sur la ballade pianistique de Jaya. Après Doynawar où sur un Rhodes vaporeux les percussions de Mamané Tiam et la guitare de Guimba Kouyaté réimpriment la patte afro, Wollu Yalla vient clore ce répertoire de bout en bout enchanteur, une ultime et courte caresse croisant piano, guitare, voix et chœurs de Julia qui nous scotche définitivement.

Là encore après Me and my Friends, assurément l’un des disques les plus «sensationnels» -au sens premier du terme-, qu’il nous sera donné d’entendre cette année ! (Sortie dans les bacs le 3 février prochain)

 

 

FOEHN «Eléments» (Kollision Records / Inouïe Distribution)

Que n’avons nous pas encore dit à propos du trio lyonnais qu’on adore et qui désormais se nomme tout simplement Foehn, après l’effet saisissant que nous avait procuré leur précédent «Highlines» (au top des meilleurs albums de 2020, voir ici) et tout récemment suite à leur live au Marché Gare (voir ici) présentant la sortie de ce nouvel album officiellement dans les bacs depuis vendredi.

Amorcé depuis deux ans, le virage de leur jazz vers des sonorités de plus en plus électro, tranchantes et puissantes, se confirme franchement avec «Eléments», alors que la source d’inspiration première du groupe, au nom d’un vent ancestral qui souffle du Sahara jusqu’aux Alpes, reste non seulement la même mais s’affirme pleinement à travers ces nouveaux titres on ne peut plus évocateurs. Les «éléments» naturels qui constituent le paysage terrestre et céleste ont en effet une portée onirique particulièrement forte qui visiblement inspire avec beaucoup d’à-propos l’imagination du pianiste et claviériste Christophe Waldner, musicien qui conforte au fil du temps sa stature de compositeur éminent. Sens mélodique inné, croisant avec brio romantisme délicat et embardées puissamment acérées, les compos de Foehn ont une évidente portée cinématographique et ce n’est pas un hasard si le groupe qui revendique toute l’importance du jeu en live s’ornemente désormais de projections d’images dues à l’artiste vidéaste Malo Lacroix, et qui malgré leur abstraction favorise et contribue à l’aspect poétique voire psychédélique des sons.

Autant de longues plages sonores qui prennent le temps d’établir un climat, comme ce Same Horizon en ouverture avec ses premières notes répétitives, cette façon d’initier d’emblée une boucle, leitmotiv imposé sous l’aplat de nappes de synthés vintage et cadencé par de lourdes basses écrasantes soutenues par Cyril Billot tandis que Kévin Borqué impose sa frappe en maître du broken beat. Un montage syncopé et asséné avec de fortes montées en puissance, qui n’enlève rien à l’élégance pianistique de Christophe qui fait virevolter les notes d’un doigté charmeur (Grand F(r)errand), tant sur son Steinway préparé que sur ses synthés comme le mythique Prophet. Des envolées souvent tempétueuses et au lyrisme exacerbé, soutenues par la vélocité du drumming avec des percussions qui parfois se parent de couleurs latines tel sur Rainbows, musique arc-en-ciel aux nombreuses variations atmosphériques chaque fois proposées par des breaks au couteau qui relancent la trajectoire du morceau.

Après Romy (And the World After) -une belle ballade écrite après la naissance de la fille de Christophe- et son sublime final spacial et planant, Belle Etoile déploie sur sept minutes une grande fresque atmosphérique où le jazz, là encore ourlé de couleurs latinos dans sa rythmique, va dériver nettement sur un versant électro sous l’effet des bidouillages de claviers et du jungle beat. Entre la puissance effrénée de la batterie et les loopings technoïdes des divers synthés au son dub, Foehn nous mène à la transe des dance-floors et ce n’est pas la reprise (la seule) du tube planétaire Around the World des Daft Punk qui va dissiper cette propension.

On l’a déjà dit plusieurs fois, le clip réalisé durant les confinements sur La Saison des Pluies nous avait bouleversé, sans qu’on sache pourquoi il y a comme ça parfois des morceaux qui vous chamboulent émotionnellement. On était donc plus qu’impatient de retrouver cette compo sur ce nouvel album [NdlR : mais qui bizarrement n’était pas dans la set-list du live, à notre grande frustration], la beauté harmonique qui émane de son montage complexe, croisant jazz, classique, claps dignes du flamenco, autant de variations là encore qui chaque fois ré-entraînent le morceau vers de nouveaux espaces. On s’abandonne avec frissons dans ce thème de piano jazzy délié et échevelé qui établit un ébouriffant face à face avec les percus latinos sous l’aplat prégnant du synthé basse. Enfin, et toujours très atmosphérique, Moon vient clore cette délectable galette, prenant peu à peu son rythme avant de décoller dans une voltige fantasmagorique, jusqu’à l’acmé sonore digne des premières embardées electro-techno eighties d’un Gary Newman. Et de finir ce disque comme il a débuté, quelques simples notes de piano pour boucler la grande boucle toute en loopings de ce merveilleux voyage sonore, en tout point impressionnant.

 

EMILE LONDONIEN «Legacy» (Naïve Records / Believe)

Autre trio hexagonal lui aussi porteur de renouveau dans la fameuse french touch, mais dans un autre registre du jazz électronique, Emile Londonien nous a lui aussi impressionné tout dernièrement et son premier EP Jazz Contenders (voir ici) annonçait de sérieuses promesses, vite confirmées avec la sortie le 10 février prochain de son LP «Legacy». Là où Foehn s’impose dans un registre de musiques climatiques et atmosphériques,éminemment organiques, le trio strasbourgeois issu du collectif Omezis opte lui pour un electro-jazz dont le puissant beat s’oriente délibérément vers le dance-floor. «Nous devons tout autant aux pionniers défricheurs du jazz traditionnel et du UK Jazz qu’à ceux de la house music et du broken beat. Revendiquer son héritage pour proposer une vision contemporaine, en conscience, voilà tout l’enjeu qui nous anime» se justifie d’ailleurs clairement le trio réunissant Matthieu Drago à la batterie, Nils Boyny aux claviers et Théo Tritsch à la basse, tous formés au Conservatoire de Strasbourg et représentant parfaitement cette «next generation» décomplexée et influencée tout à la fois par des artistes comme Yussef Kamaal, The Comet is Coming, At Jazz, que des figures tutélaires de l’audace jazzistique tels que Sun Ra, Ornette Coleman ou Monk. Et bien sûr par toute la nouvelle scène des musiques actuelles oeuvrant dans le broken beat, le hip-hop et surtout ce fameux jazz-house dont Londres est depuis les nineties l’épicentre, d’où le double clin d’oeil dans le nom du groupe, à la fois au berceau britannique de cette révolution musicale et évidemment à leur ami et éminent saxophoniste Emile Parisien.

Il faut dire que le sax, en instrument invité pour apporter son «chant» à cette musique instrumentale, est récurrent dans les propositions du trio Emile Londonien où l’on avait déjà via le EP découvert les accointances avec Léon Phal, autre pote et presque la quatrième roue du carrosse. Ces deux sax parmi les plus brillants du jazz hexagonal actuel se partagent d’ailleurs chacun deux titres sur ce «Legacy» avec, pour ceux avec Léon, le renfort supplémentaire d’Antoine Berjeaut à la trompette.

C’est justement ces deux derniers souffleurs qui enrobent la magistrale intro orchestrale du titre éponyme, Legacy qui sonne et swingue avec une grande élégance, sur un groove feutré tendance west-coast, proche de l’univers d’un groupe comme Abigoba. Les vagues appuyées de synthés apportent vite la touche électronique à ce jazz où chantonnent les cuivres sur un tricot appuyé de basse et de drums qui, dans toute leur puissance chorale, vont monter jusqu’à l’extase plénière… avant un break soudain qui ramènent aussi sec tout le monde dans les clous. C’est exactement le même montage qu’on retrouve dans la foulée sur Still from the East, le même groove continuel mais où le son cuivré d’une flûte cette fois émane du synthé. Le piano s’échappe pour développer une montée en puissance quand paf, un nouveau break coupe cet élan, malgré le très gros beat dans lequel entre le batteur.

Le beat, élément central pour qui pratique cette musique, et sa version «cassée», fameux broken-beat (évoqué précédemment avec Kevin Borqué chez Foehn) et ses effets brinquebalants qui dans le jazz contemporain se marient si bien en duo avec un saxophone, tel sur Archives, (d)étonnante compo quelque part entre l’acid-jazz d’hier et les bricolages d’un Robert Glasper, le tout appuyé par le vrombissement d’une basse massive. Sur le tempo plus jungle du drumming, c’est Emile Parisien qui vient chorusser avec la dextérité qu’on lui connaît.

La courte pièce The Witness fait étinceler une basse claquante où résonnent des harmoniques épurées, à la façon d’un Eric Serra et qui me rappelle celle de Sylvain Daniel sur son très beau disque perso. Elle introduit l’une des plus belles pépites de l’album, Laziness, avec un down-tempo à la façon d’A Polylogue frome Sila, entre basse prégnante, nappes synthétiques, delays du  piano électrique, sur une batterie encore et toujours extrêmement vivante et vivace.

Invitée sur Make it Easy, la chanteuse Lara Issa apporte sa voix sur ce titre explicite qui marque le virage nettement plus électro que prend l’album en son milieu, ouvrant clairement les portes du clubbing avec ce jazz-house typique produit des dance-floors. Une mécanique ultra-classique dans son montage et moult fois entendues, chauffant l’atmosphère dans les règles pour plonger dans la bien nommée House Party qui a la particularité d’être une piste enregistrée en live au Worldwide Fest avec en feat. les synthés et dub siren de Kuna Maze. Une tech assez robotique et speedée où c’est surtout une fois encore l’impressionnant tempo des drums qui retient l’attention.

Plus apaisant, le joli thème mélodique de An Ode porté par un piano orné d’une belle basse envoûte et captive, avant que Phal et Berjeaut reviennent imposer leur présence pour clore la courte pièce Omezis Dna et sa longue intro en free style rythmique. Courte aussi, Twenty Fifteen est notre autre pépite de groove, légère et au thème joyeux, entre flûte synthétique et piano. A tout seigneur tout honneur, il revient à Emile Parisien de souffler les dernières notes du titre-dédicace Emile tout simplement, qu’il soit Parisien ou Londonien…

 

N.B : La semaine prochaine, acte 2 de cette sélection de début d’année avec les premières pépites groove et world pour rester sur le dance-floor et se tenir au chaud….

Ont collaboré à cette chronique :