L’album est sorti le 21 octobre dernier, il était temps de lui rendre hommage. Lorsqu’on sait que Loïs Le Van va sortir un album, une certaine forme d’impatience naît, une impatience jubilatoire – à l’avance.
C’est Crystal Records qui édite l’album, dont le titre rappellera celui de l’avant-dernier-né (“Vind”) puisque l’auteur-compositeur-interprète (eh oui, il faut bien tout ça) Loïs Le Van a baptisé son nouveau bébé “Vind 2.0”. A cela, une raison, bien sûr – et non pas un manque passager d’inspiration : “C’est la première fois que je sors deux albums coup sur coup, avec la même équipe autour de moi. Habituellement, je m’entoure de musiciens différents à chaque nouvelle aventure. Pas cette fois-ci. Il faut y voir une certaine continuité, et c’était d’ailleurs une difficulté. Car nous ne voulions surtout pas nous répéter…”
On peut faire confiance à Loïs Le Van dans le choix de ses musiciens. Les yeux fermés. La touche de grâce est donnée par Sandrine Marchetti – qu’on ne doit plus présenter – toujours aussi ensorcelante lorsque ses doigts caressent les touches de son piano. Sur cette aventure-là, Loïs lui donne une occasion de plus de se sublimer. Le “troisième sommet du triangle”, c’est Paul Jarret, qui amène dans la construction musicale de l’ensemble, les sonorités caractéristiques que lui soufflent les cordes de sa guitare. Pour “Vind 2.0”, piano et guitare s’emparent à la perfection du challenge qu’avait le compositeur en tête, lorsqu’il a mis son album en chantier : faire passer l’émotion, voire les émotions, sur une palette la plus grande qui soit. Côté voix, on n’est assurément pas déçus. Le troisième instrument de l’album est là, et bien là. Qu’on le veuille ou non, cette voix nous emporte jusqu’au bout de cette émotion qu’on ne peut ne pas ressentir. Mais quoi d’étonnant ?
Loïs Le Van dit lui-même qu’il aura voulu son album plus “radical”, qu’il explore aussi les sentiments un peu plus “durs”. On le croit sans problème. Mais pour nous auditeurs, cela ne change rien au plaisir sans cesse renouvelé d’écouter, une nouvelle fois, ce trio magique. Les titres qui s’enchaînent sont autant d’invitations à l’évasion. Et qu’est-ce que ça fait du bien !
Sur les onze titres que présente l’album, un seul est un standard. Une composition est l’œuvre de Sandrine Marchetti, deux sont de Paul Jarret… le reste, bien sûr, étant l’œuvre du maestro.
C’est le cinquième album que sort Loïs Le Van sous son nom. Le douzième, si on rajoute ceux auxquels il a collaboré…
Un grand cru se bonifie avec le temps. Lui aussi.
Noël arrive… C’est assurément un album qui procurera un vrai plaisir. Alors, pourquoi hésiter ?