Clôture du festival, clôture de la tournée printemps-été, Ayo enflamme l’espace Soubeyran, accompagnée de Ze Luis Ascimento à la batterie et aux percussions, Vincent Bidal aux claviers et, last but not least, Thierry Fanfan à la basse électrique. De quoi nous amener dans un état proche de l’haut Ayo. C’est pourtant seule avec sa guitare qu’Ayo entame le set avec deux chansons sobrement interprétées, avec une voix à la fois claire, un peu éraillée, douce et énergique. Chanteuse engagée, elle se fait le chantre de la grande entente entre les peuples, les êtres et les religions, et ne manque pas une occasion de fustiger à bout portant la morosité ambiante de mise par les temps qui courent dans le pays nanti qui est le nôtre.
Après avoir accueilli ses musiciens, le set prend de l’intensité pour encore quelques titres tirés du dernier album. N’étant pas moi-même ayologue adoubé, je devine que les titres qui suivent sont plus anciens, les adolescents de tous âges qui ont envahi la fosse connaissant à peu près toutes les paroles et frémissant dès les premières notes de chaque morceau. La suite est un enchaînement de tubes qui lorgnent franchement vers le reggae, pour le plus grand bonheur des danseurs.
Les improvisations croisées de l’avant-dernier morceau nous donnent une belle prestation de la section rythmique, intense mais brève, au cours de laquelle nous pouvons apprécier, dans l’ordre, une envolée latine à la batterie, une séance de slap dont la corde de mi se souviendra et un chorus de véritable jazzman (sic) au clavier, avec le chabada et la walking bass idoines.