Véritable diva du blues et de la soul music, Kaz Hawkins conquiert avant tout son public par une présence hors du commun et une générosité sans limite. Sa voix occupe l’espace et son répertoire est tout entier porté par son parcours hors normes et les expériences douloureuses qu’elle a dû surmonter au cours de sa vie. Si elle nous narre ses heures sombres à nous tirer les larmes avec One more fight (lipstick and cocaïne), elle chante surtout une ode à la vie, délivre un message d’espoir (Hallelujah Happy People, Better Days, Because you love me, Until we meet again) et incite à ne jamais baisser les bras (Get up and go, Hold on for home). L’humour fait partie de ses armes favorites, en témoigne Drink with the Devil, où elle taille un costard trois pièces à un de ses ex.
Elle est entourée par Cédric Le Goff aux claviers, Amaury Blanchard à la batterie, Julien Boisseau à la basse et l’excellent Stef Paglia à la guitare. Kaz s’amuse à les provoquer en duels malicieux de haut vol. On retiendra en particulier l’échange très haut perché avec son guitariste, contraint de tutoyer les dernières touches de son manche pour tenir le challenge. Et quand elle prend les baguettes pour seconder son batteur en plein solo, ce n’est pas pour faire de la figuration. Le tom basse doit s’en rappeler après chaque concert.
Quelle voix, quelle énergie et quel don de soi. Kaz Hawkins est vraiment une grande dame.
