Le Hot Club commence bien son année avec trois soirées complètes sur cette première semaine, dont ce samedi. C’est de bon augure pour la suite.
Il faut un peu de temps avant que chacun trouve sa place dans la salle trop petite, et le concert peut commencer.
Fwad Darwich, musicien, bassiste et historien nous rappelle que son pays, le Maroc, a été « visité » par de nombreux envahisseurs : des Vandales aux Phéniciens en passant par les Portugais ; les Arabes et même … les Français.
Ce pays est donc riche de nombreuses influences et musiques. Fwad Darwich s’inspire de ces faisceaux culturels pour construire son répertoire. Le tout étant très empreint de musiques gnawas.
Autant dire que ce premier set est très respectueux de ses racines. Daniel Moreau au piano s’autorise quelques incartades vers le jazz « occidental » et nous comble par son style très personnel.
Le premier set s’achève sur la reprise du standard Footprints de Wayne Shorter dans une version « free-orientalisante » du plus bel effet.
Le second set reprend avec Atlas Child, une composition au rythme lent et entêtant où Srebrin Avuski quitte son sax soprano pour un sax alto. Ambiance envoûtante et sensible.
Le troisième morceau du set est entamé par un très intéressant et long solo de Dawoud Bounabi à la batterie avant que le quartet ne reprenne du service sur un mode entraînant.
African rainbow tire carrément sur la rumba africaine et chauffe bien le public pour clore ce concert.
Avec :
- Fwad Darwich : basse électrique
- Srebrin Avuski : saxophones
- Daniel Moreau : piano
- Dawoud Bounabi : batterie
