Le trompettiste et chanteur Eric Luter connaît bien notre région, il y a ses habitudes et surtout ses copains.
Ce soir il les retrouve pour un concert qui a tout d’une réunion de vieux amis, biberonnés au jazz Nouvelle Orléans depuis leur jeunesse, un peu derrière eux aujourd’hui !
Nul besoin de partitions tout est dans leur tête et surtout dans leur cœur.
Les copains, les voici : Christian Roy au saxophone ; Jacques Schneck au piano ; André Wentzo à la contrebasse ;, Nicolas Dieudonné à la batterie ; Jean-Richard Dubuy à la guitare. Les frères Poitou Denis au saxophone et Robert au scat sont venus en deuxième partie.
Par leur dynamisme et leur joie de jouer ensemble, ils ont eu vite fait de transformer la Salle des Fêtes de Gières en Club de jazz chaleureux !
Eric Luter connaît bien l’ambiance des clubs de jazz dans lesquels il a, au fil du temps, peaufiné son style particulier avec sa trompette augmentée de sourdines au multiples formes, et sa voix chaude de chanteur entre Louis Amstrong et Nat King Cole. C’est aussi un scatteur plein de feeling sachant mettre en avant ses compères d’un soir.
Outre le swing, l’humour est une autre composante de ce répertoire original fait de standards chantés en anglais et en français. C’est ainsi que Road 66 de Bobby Troup est devenu, grâce aux paroles de Mimi Perrin, Paris-Nice. D’autres traductions ont transformé totalement l’esprit des textes comme Mitsy d’Errol Gardner devenu Mon vélo.
De l’humour donc, de l’énergie et du swing assurément mais aussi de la diversité : Hommage à Marcel Zanini et Ray Charles avec Rosetta devenu Rosette ma Rosette ; à Billie Holiday et Louis Amstrong avec Do you know what it means to miss New Orleans ; It’s a wonderful world en bossa nova ou le Blues du dentiste de Boris Vian et Henri Salvador.
Moment étonnant quand le batteur Nicolas s’est levé, a continué à jouer en tournant autour de son instrument jusqu ‘à battre la contrebasse cordes et bois pour faire émerger à quelques accords de Caravan.
Des musiciens expérimentés et enthousiastes qui, au fil du concert, semblaient rajeunir, habités qu’ils étaient par la musique qu’ils aiment depuis toujours, et bien applaudis par un public qui leur ressemble.
