Francis Waelterle, Président du festival rappelle en introduction de cette nouvelle soirée qu’il faut de l’énergie pour maintenir neuf soirées de jazz à 1400 m d’altitude en fin de saison de ski. De l’énergie et des bénévoles qui assurent soir après soir. Et puis, il y a des piliers sans qui les choses ne seraient pas les mêmes. Parmi ces piliers, tous les musiciens louent les mérites de Pascal au son et de Bibi à l’intendance. Francis passe ensuite le micro à Gérard Duchamp, programmateur historique (fondateur et ancien président). Cette nouvelle soirée se présente sous de très bons auspices !
Le Small Band Project, big band bonsaï de dix musiciens monte sur scène. Tiens, une tête connue. Franck Benedetto, habituellement caché derrière son appareil photo pour Jazz-Rhone-Alpes.com est au centre de la scène avec un saxophone alto. Attention Franck, tu n’as pas droit à l’erreur !
Ce groupe adulte travaille déjà depuis de nombreuses années sous la houlette de David Roubaud (batterie, voix). Un programme swing où se succèdent de grands standards (Lalo Schiffrin) et des chansons d’Henri Salvador ou de Boris Vian. Le chant est assuré par la jeune Christelle Pentagora Caputo, qui nous démontre que les talents ne se trouvent pas que dans le monde professionnel et par David Roubaud. Un bel équilibre pour un groupe amateur prometteur.
Un très bon moment, nous sommes prêts pour le plat de résistance !
Benoît Sourisse (claviers), André Charlier (batterie) et Louis Winsberg (guitare) écument les scènes jazz depuis plusieurs décennies. Quand on n’a plus rien à prouver, on peut se lâcher, se faire plaisir !
Qui, mieux que ces trois-là, peuvent nous en apporter la preuve ? Le trio nous présente son album « Le monde à l’envers », double album jubilatoire où ils ont d’abord enregistré leurs dix compositions sur le premier CD, puis ils ont réenregistré les mêmes en invitant les amis. La famille puis les amis !
Dès l’entame, la facilité et l’aisance de ces trois monstres de scène impressionne. Soutenu par une section rythmique en acier trempé, Louis Winsberg tricote des chorus venus d’ailleurs, utilisant de nombreux effets.
On est très loin de la démonstration et de l’égo des guitar heroes. Toutes les expériences musicales de ce guitariste se mélangent dans ses chorus pour notre plus grand plaisir. La puissance de l’orgue Hammond de Benoît Sourisse est à la hauteur de l’enjeu. Les joutes musicales sont puissantes ou douces, toujours à propos. Quant à André Charlier, c’est un métronome qui marque un tempo helvétique.
Le programme nous emmène du jazz fusion à l’afro beat et passant par un reggae, mais un reggae de jazz, avec plein d’accords comme il se doit !
On sent le bonheur des musiciens sur scène. Ils se lâchent, ils prennent plaisir et tout ça, pour nous en faire profiter !
