On se souvient du premier concert au lever du soleil avec Lionel Martin (en 2021, au sortir des confinement du COVID), une grosse cinquantaine de personnes s’étaient retrouvées à 6h30 à Pipet toutes héberluées d’être si nombreuses. La semaine suivante le mot était passé et l’effectif avait quasi doublé.
Ce matin la météo est archi-clémente et se sont plus de trois cents personnes qui ont fait le pèlerinage de Pipet. Certaines râlent parce que leur transat ne leur était pas réservé mais globalement tout le monde semble heureux d’être là, d’avoir réussi une forme d’exploit dominical et d’avoir bravé le réveil.
À 6h33 Fabien Sevilla s’installe. Quelques coups d’archer sur sa contrebasse pour ses loopers et puis il s’occupe de toute sa « quincaillerie », une clochette par ci, une cymbale par là, ici un bol tibétain, là un tambourin, des bongos. Il se construit son univers de boucles. Du fait « maison ». Et il peut débuter son concert.
Un solo avec des machines cela appelle de la musique répétitive propice à la relaxation et au lâcher prise. Des yeux s’affaissent sur les transats, certains somnolent à même le sol.
Fabien Sevilla perd une partie de son public quand il entame des mélopées avec sa bouche ou des onomatopées pour de nouvelles boucles.
Tout revient dans l’ordre quand il reprend sa contrebasse.
Une heure de concert dans un cadre exceptionnel histoire de se remplir la boite à souvenirs.