
Salsero préféré des français, Yuri Buenaventura qui a commencé sa carrière de musicien dans les couloirs du métro parisien avant d’écumer les salles latino de la région parisienne au début des années 90, puis d’aller faire carrière en Amérique du Sud et dans le monde entier, Yuri Buenaventura donc nous revient. Amoureux de la France dont il a repris quelques titres, l’emblématique Ne me quitte pas de J.Brel sur son premier album Herencia Africana et qui lui vaudra un disque d’or (soit 100 000 albums vendus en France), du jamais vu pour un salsero. Il a également chanté Georges Brassens, Michel Fugain, Patrick Bruel et Charles Aznavour.
En compagnie de son orchestre auquel il manquait vraisemblablement quelques musiciens si l’on en croit le line-up, Yuri Buenaventura reprend quelques-uns de ses titres fétiches, Guajiro Del Monte, Amor Eterno, No Estoy Contigo dédié aux otages, Como La Maleza et d’autres encore. En bon crooner, le chanteur alterne séries dansantes et ballades. Le public le suit sans problème, on se lève pour danser, on s’assoit pour partager l’émotion d’une chanson romantique. Les parties salsa romantica sont des moments de pause entre les longues plages de salsa dura plus instrumentales, plus vives, plus enjouées, plus proches du jazz surtout avec ses prises de chorus roboratifs par les différents interprètes. Yuri Buenaventura est partout, il mime l’instrument solo, fait applaudir le musicien à l’issue de son solo, danse, chante un ou deux couplets, danse, relance un soliste. Il propose même au public d’apprendre à danser la salsa en quarante secondes et finit par lui faire chanter Besame Mucho en dansant.
Après un final enflammé, le groupe aura droit à un rappel malgré le temps qui presse pour laisser la place au groupe suivant. Yuri Buenaventura chante Amame titre tiré de l’album qui sort en septembre et puis… et puis ça part en instrumental sur un morceau non identifié où les musiciens se lâchent pendant dix minutes c’est alors dix minutes de folie dans le théâtre antique de Vienne, tout le monde est debout et ça danse partout, sur les gradins, dans les escaliers sur les paliers, c’est la fiesta et la fièvre sud-américaine qui emporte tout sur son passage.
- Yuri Buenaventura : voix
- Andrés Alfonso Gomez Arango : direction, piano
- Diego Fernando Galindo Castaño: choeurs
- Johan Castro Perlaza : choeurs
- Francis Emeris Garces Salazar : trompette
- Andy Steven Rodriguez Carvajal : trompette
- Daniel Felipe Duque Rengifo : trompette
- Richard Alexander Stella Prieto : trombone
- Luis Camilo Maestre Lopez : trombone
- Yeinson Muñoz Rodriguez : trombone
- Héctor Adrián Benavides Zapata : basse
- Jefferson Arango Parra : percussions, bongos
- Carlos Sabogal Valencia : percussions
- Edy Jonathan Garcia Garces : percussions, congas