Pour la seconde année, le joli parc de l’Anary à Montbrun-les-Bains accueille ce concert dominical de Parfum de Jazz.
Ce soir, nous découvrons le quartet de la violoncelliste Adèle Viret, vingt-cinq ans aujourd’hui. Elle est accompagnée de son frère Oscar Viret à la trompette ; de Wajdi Riahi au Fender Rhodes et de Pierre Hurty à la batterie.
Novembre, ce premier morceau débute très très calmement avec quelques frottements de cordes puis du souffle via la trompette. Quelques notes de Fender Rhodes et des balais légers sur une cymbale. Morceau qui capte l’attention. Puis l’atmosphère se réveille sans brusquerie. La tension monte avec Choral for the sea jusqu’à la libération attendue.
Adèle en dépit de son jeune âge, fait montre d’une grande maturité sur son instrument tant à l’archet qu’en mode pizzicato, et elle dirige son petit monde avec de simples regards et des sourires. La connivence entre ces quatre-là est palpable.
Close to the water est marqué par un long chorus de trompette, tout en douceur.
Sur Les cloches, Oscar Viret abandonne sa trompette pour vocaliser quelques notes avant de la reprendre. Lors de la présentation de ce concert, Catherine Vilalta, présidente de Parfum de Jazz, évoquait la dimension chambriste de cette formation. C’est vraiment l’impression qui s’en dégage. Des thèmes plutôt calmes, frisant l’intime. Des sourires complices échangés. Ce quartet nous invite à rentrer dans sa musique, et nous ne nous faisons pas prier.
Made in nous plonge dans un univers plus énergique, un patchwork de phrases écrites en Méditerranée (Tunisie, Malte, …) par Adèle et cela fait aussi référence au réseau Medinea (voir ici) qui regroupe des festivals et des musiciens du bassin méditerranéen.
Pour ceux qui sont loin, en référence aux amis de Medinea qui sont de l’autre côté de la Méditerranée.
Watchmaker, l’horloger, celui qui fait le temps, le temps des marées. Un rythme original et saccadé de part et d’autre. Comme un flux et un reflux.
Avec Courbes nous revenons à une musique tout en nuances et en rondeur.
Horizons est donc dans la droite ligne et dans l’esprit de ce quartet : calme et volupté avec des passages plus nerveux.
Le public est subjugué par la grâce de ce concert et le témoigne avec chaleur et force applaudissements. Il y aura donc un rappel avec Pour ceux qui sont loin.
Tous les morceaux joués ce soir figurent sur l’album à sortir le 11 octobre, « Close to the water ».
- Adèle Viret : violoncelle
- Oscar Viret : trompette
- Wajdi Riahi : piano
- Pierre Hurty : batterie