10/12/2024 – Sakina Abdou « I’m free » au Périscope

10/12/2024 – Sakina Abdou « I’m free » au Périscope

Ce soir on inverse les rôles au Périscope, le public est sur la scène et devant celle-ci et un espace est réservé près du bar pour la performeuse.

Un sax alto l’attend bien sagement sur son pied.

Arrive la saxophoniste Sakina Abdou qui prend de longues secondes de concentration avant d’entamer son solo avec un sax ténor.

Aucun effet, pas de micro. Tout se passe en acoustique, sans fard.

Sakina entame un long morceau plutôt rugueux où son sax feule et crie. La maîtrise du souffle continu augmente l’intensité de la prestation. Quelques rares et courts passages apaisés accentuent le contraste. Sakina Abdou explore tous les registres de son instrument : du grave intense aux notes plus flûtées. Comme à son habitude, elle déambule parmi le public, dans le noir, belle occasion d’entendre au plus près le son de l’instrument sans aucun détour.

On passe ensuite à l’alto. Le second morceau débute par des virgules stridentes ou stridulantes. Progressivement, les choses se mettent en place. Attention, c’est de l’improvisation pure et très libre, ce n’est pas « I’m free » pour rien. Il ne faut pas s’attendre à de grandes mélodies, mais plutôt à des « articulations de pièces et de ruptures ».

Elle nous explique que ce set est la version concert de son album « Goodbye ground » sorti en 2022 et qui a contribué à la faire (re)connaître des deux côtés de l’Atlantique.

Nous sommes donc passés par son alchimie « Dilatation » ; « Destruction » et enfin « Atomisation ».

Effectivement, c’était une remise en question des idées reçues sur le jazz « conventionnel » largement diffusé dans nos salles et festivals.

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