
Jeudi 8 mai, esplanade de la maison de Boigne à Chanaz, encore un espace complétement transformé par l’équipe BatÔJazz, une date à retenir, un temps incertain, voire pluvieux.
BatÔJazz après avoir présenté son programme 2025 quelques jours plus tôt avec en point d’orgue le volcanique groupe jazz funk Sinner G’s, offre à son public fidèle un cadeau musical d’une rare qualité.
Sur scène à 19h45 les musiciens du quartet Menalua prennent en main la soirée.
Menalua c’est d’abord une voix aérienne, celle de Mathilde Gardien, subtile, légère qui nous envoie dans une forme de jazz « romantique » aux accents parfois brésiliens, nimbé de flamenco qui n’hésite pas à nous rendre léger comme un lâché de bulles. Derrière cette voix, Romain Salmon est l’artisan des signatures sonores épurées qui tel un guide et complice des écritures nous livre à entendre cette musique de jazz, originale, singulière et inventive qui traduit magnifiquement « Menalua ; fille de la lune ».
Les sections rythmiques ne sont pas en reste avec le contrebassiste Matis Regnault qui assure un tempo solide et coloré et un musicien qui joue pour la première fois avec cet ensemble, en remplacement de Basile Guéguen, Thomas le Galo un batteur tout en finesse, l’antithèse du cogneur, totalement à l’unisson de ses trois compères pour une première expérience réussie.
Finalement, la pluie nous a boudés et c’est tant mieux. Certains y verront un présage de la fumée blanche, mais cela est une autre histoire…
[NdlR : Merci à Matthieu Scheidecker pour le prêt de ses photos]