
À la suite de de gros dégâts de structure dans le gymnase qui tenait lieu de salle de concert, le festival renoue avec ses anciennes habitudes de concerts sous chapiteau à Tronget. La jauge a perdu cent-cinquante places. Espérons que ceci ne sera pas trop dommageable au festival.
Avant le concert de Solar Ship, nous assistons à la restitution de l’atelier réalisé par les élèves de l’école publique (classes de CE1 et CE2) et deux classes de 4ème du collège Charlotte Delbo de Tronget avec deux musiciens du groupe Solar Ship : Adrien Daguzon et Pierre Larrat. Soit plus d’une cinquantaine de chanteurs en herbe sur scène.
Le premier morceau sera un rap écrit et composé par les élèves sur le thème de l’amour. Il mélange vocaux, rap, beat box et instruments. Pour suivre, Pierre Larrat a composé une chanson, Une histoire d’aventurière, en hommage à la navigatrice Samantha Davis, à son bateau « Initiatives-Cœur 4 », un « classe Imoca » de soixante pieds équipé de foils avec lequel elle a couru entre autres le dernier Vendée Globe. Petits et grands chantent ensemble et se font plaisir en dépit du trac.
Gros succès pour cette unique représentation qui aura occupé les écoliers depuis février. Il faut dire que le public était de parti pris !
Place ensuite au groupe Solar Ship. Les Clermontois ont désormais leurs habitudes à Jazz dans le Bocage. Le groupe présente son tout nouvel album « Plein vent » sorti en janvier de cette année.
Le set débute avec les trois soufflants et La vue dans les arbres. Franck Pilandon joue avec son ténor et son baryton simultanément (c’est toujours surprenant quand on découvre cette pratique). Le batteur Jean Bernadac prend le bateau en marche. Une bonne pulse d’entrée de jeu, le public bat la mesure avec les pieds. Adrien Daguzon nous propose un long chorus avec son alto. Le sousaphone de Pierre Larrat joue bien sûr la ligne de basses.
South Out nous est présenté comme s’inspirant du Hip-hop californien des années 90. C’est au tour d’Adrien de coupler ses deux sax ténor et alto pour laisser les chorus au ténor de Franck. Jean abat un gros travail à la batterie.
Le thème tourne en boucle.
Avec La mort du dernier rhinocéros blanc, on bascule sur leur premier album « Solar ship » sorti en 2022.
Looking for Ocelot fait référence au roman « Le vieux qui lisait des romans d’amour » de Luis Sepúlveda. C’est une sorte de valse très rythmée. Encore une fois l’instrumentarium original fonctionne à merveille.
Suit Sur les terres du roi pourpre, une référence patente au groupe King Crimson (« In the court », 2969)
Le set s’achève avec Plein vent. Les écoliers quittent leurs chaises pour aller danser sur cette musique entraînante.
- Franck Pilandon : saxophone baryton / ténor
- Adrien Daguzon : saxophone alto / ténor
- Pierre Larrat : sousaphone
- Jean Bernadac : batterie