
La présentation est assurée par Jocelyne, elle va nous épargner les blagues de rigueur sur « les égarés » et se contente de citer Laurent de Wilde qui évoquait ici-même son duo avec Ray Lema « Nous n’avons pas voulu nous affronter nous avons voulu danser ensemble » en indiquant que ceci colle à merveille aux Égarés. Elle demande par ailleurs à tous de ne pas se déplacer durant le concert pour préserver l’harmonie du set.
Place au concert, la salle est archi-comble.
Sur scène, de jardin à cour : Vincent Peirani : accordéon ; Ballaké Sissoko : kora ; Vincent Segal : violoncelle et Émile Parisien : saxophone soprano.
Les quatre musiciens sont sagement assis sur leur chaise. Vont-ils tous le rester ?
L’équilibre est parfait tout au long de ce premier morceau, Ta Nyé, un traditionnel mandingue … et le restera tout au long du set. Accord parfait.
Lorsque l’un prend un chorus les autres assurent la rythmique.
Nous passerons ensuite à Time Bum (de Vincent Segal) puis Izao, composition de Vincent Peirani en l’honneur de son fils.
Avec Nomades Sky (de Vincent Peirani) voyage et dépaysement sont au rendez-vous. Émile, comme prévu, ne tient pas sur son siège et se lève et danse pour accompagner ses interventions, sans aller jusqu’à la « danse du héron » qu’il pratique lorsqu’il joue en duo avec Vincent Peirani.
Amenhotep, douceur extrême et connivence. Cela débute par un chorus de violoncelle avant que l’accordéon et le sax soprano s’immiscent dans le ballet.
Vincent Segal annonce un hommage à Jo Zawinul et son Syndicate. Il évoque également le bassiste Rido Bayonne (décédé en novembre 2024), avec lequel nombre de musiciens présents ce soir ont joué et ce sera Orient express.
Banja, traditionnel mandingue, entamé en solo de soprano. Décollage impeccable. Le public trouve enfin le moyen de placer ses applaudissements, car avant, cela lui était difficile tellement les thèmes s’enchainaient, s’imbriquaient, et que pour respecter les consignes initiales, personne n’osait bouger, même une oreille !
Dou (d’Emile Parisien) laisse une place de choix à la kora et à l’accordéon. La mélodie entamée au soprano fait dodeliner les têtes.
Suit un morceau latin Esperanza , reprise de Esperanza l’Aranesa composé par ce cher André Minvielle et l’accordéoniste Marc Perrone. Ce thème joyeux retient immédiatement l’adhésion du public qui essaie maladroitement d’accompagner les musiciens sur le refrain.
C’était le dernier morceau. La salle est debout et obtient sans difficulté un rappel.
- Vincent Peirani : accordéon
- Ballaké Sissoko : kora
- Vincent Segal : violoncelle
- Émile Parisien : saxophone