Marten, le bénévole qui nous présente le groupe Mother a pu discuter avec Athina Kontou la leader de la formation, qui lui a expliqué le choix du nom « Mother ». Un nom anglais, car le jazz est la musique classique américaine mais aussi parce que la mère représente les origines.
Mother avait été repéré au JazzAhead! de Brême en 2024 par l’équipe de programmation du festival qui avait eu un gros coup de cœur et tenait à le faire partager.
Ce groupe issu de plusieurs cultures, de migrations, tient à les mettre à l’honneur. Athina Kontou nous propose sa représentation d’un jazz greco-européen avec ses influences turques, arméniennes et orientales.
Les morceaux se suivent et nous emmènent là-bas, aux sources, aux racines d’Athina. Mais loin d’être du folklore, nous entendons bien une musique d’aujourd’hui interprétée avec la sensibilité des excellents musiciens du groupe.
Évidemment, Luise Volkmann aux saxophones est sur le devant. Un son très original à l’alto, voilé et rauque qui donne une belle personnalité à l’ensemble. Athina est bien sûr à la contrebasse.
Lucas Leidinger, le pianiste, connaît ses Joachim Kühn et Michael Wollny par cœur et enrichit le propos de ses subtilités.
Enfin, il est à noter que Thomas Sauerborn n’est pas le batteur titulaire du groupe, mais cela ne se ressent pas.
Vers la fin du set, le quartet nous offre un rébétiko d’une grande douceur qui embarque toute la salle.
Retour à la tristesse avec un thème arménien qui évoque le génocide. Cela débute calmement, puis progressivement la tension s’installe jusqu’à un paroxysme expiatoire.
Le set se termine par la combinaison de deux chansons traditionnelles arméniennes. Encore une fois, ces musiciens font preuve d’une grande sensibilité sans tomber dans le pathos.
- Athina Kontou : contrebasse
- Luise Volkmann : saxophone alto et soprano
- Lucas Leidinger : piano
- Thomas Sauerborn : percussions
