30/05/2025 – Louise Jallu « Piazzola 2021 » à Jazz dans le Bocage

30/05/2025 – Louise Jallu « Piazzola 2021 » à Jazz dans le Bocage

Hélène, vice-présidente de Jazz dans le Bocage et le responsable local du Crédit Agricole indiquent l’importance de ce mécène dans le fonctionnement du festival, puis Evelyne introduit le concert de Louise Jallu en rappelant le rôle majeur d’Astor Piazzola dans la refondation du tango.

En 2021, Astor Piazzola aurait eu cent ans.

Louise Jallu le confirme après nous avoir fait entendre la voix du maître. Il disait «  en Argentine tout peut changer tout sauf le tango. Le tango est comme une religion. Mais, par chance, je l’ai changé».

Ce soir, nous célébrons ce nuevo-tango du musicien gorgé d’Ellington, de Stravinsky, de Bartok et qui a fait ses classes chez Nadia Boulanger.

Louise Jallu nous dit ne pas vouloir rejouer les morceaux d’Astor Piazzolla mais de se les réapproprier comme le font les jazzmen des « standards ».

Effectivement, chaque morceau, quoiqu’inspiré du répertoire du maître, est passé au filtre des musiciens sur scène et nous en procure une lecture toute personnelle.

La guitare de Karsten Hochapfel est indéniablement « jazz », il a même recours parfois à un bottleneck. Le piano et le Fender Rhodes de Grégoire Letouvet vivent leur liberté. La contrebasse d’Alexandre Perrot ne fait pas qu’accompagner.

Évidemment, le bandonéon ne peut qu’évoquer le tango « original » mais on est bien loin des partitions d’époque.

Nous entendrons quand même quelques tubes de Piazzola comme Oblivion (1984).

Louise qui enseigne le bandonéon à Gennevilliers nous rappelle que cette ville a été la première en Europe à ouvrir une classe de bandonéon. Cela a fait l’objet d’une composition de jeunesse de sa part. Elle débute par un long et intense solo de contrebasse avant que les quatre musiciens ne se retrouvent dans style « tango nuevo ».

Autre composition de Louise, Milanga en mi majeur.

Le groupe a sorti en 2024, un album de compositions qui emprunte au répertoire classique. Louise nous fait entendre sa relecture du Boléro de Ravel.

Bien sûr, le concert s’achève avec l’incontournable Libertango (1974) bien amené avec des bruits urbains et des sirènes. Leur interprétation est très « customisée ».

En guise de rappel le groupe revisite Les sabots d’Hélène de Brassens.

Ce projet déjà vu à plusieurs reprises s’est développé en maturité et en indépendance.

 

 

  • Louise Jallu : bandonéon
  • Karsten Hochapfel : guitare
  • Grégoire Letouvet : piano, Fender Rhodes
  • Alexandre Perrot : contrebasse

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