
C’est une salle pleine qui nous accueille cet après-midi, les fauteuils sont copieusement garnis et Alain Mercier, le président, en profite pour remercier les associations présentes : Eclat, Au tambour, Passerelle pour l’emploi, Les grandes voisines… ainsi que les médias et partenaires : commerçants… Il clôt la saison en nous annonçant la saison 10 qui débutera officiellement le 12 septembre à 18h au Domaine Saint-Joseph avec le traditionnel concert gratuit (du guitariste Lucas Mendes cette année) suivi de l’assemblée générale.
Devant le logo éclairé du fond de scène s’installe alors dans une brume sous des lumières rouges le trio du violoniste Mathias Levy qui jouera avec Samuel Strouk à la guitare et Jérémie Arranger à la contrebasse.
Ils viennent nous présenter un hommage à Django Reinhardt. Ces trois musiciens proches géographiquement sur la scène sont présentés par le guitariste qui souhaite nous inviter dans « une cour de récréation », réminiscence notamment pour lui des nombreuses heures passées depuis des décennies avec Mathias.
Le premier morceau présenté sera Artillerie lourde, morceau de Django des années 50. S’ensuit un long Douce ambiance que Django n’a que peu enregistré mais qui est devenu un standard, sous les lumières violettes et jaunes. L’éclairage feutré, brumeux, violet enveloppe ensuite le solo de contrebasse et le tempo lent du titre suivant, tandis que les lumières en colonne jaunes clignotent en cadence.
Blue drag sous les lumières bleues et les faisceaux blancs nous sera proposé ensuite, valse musette « made in France » où Biréli nous montrait en son temps la possibilité de mélanger les genres et les instruments. Les lumières jaunes, les faisceaux violets et les barres verticales de spots jaunes entourent un magnifique solo de Mathias très rapide, tandis que Samuel fait « la pompe » soutenu discrètement par la contrebasse. Un autre solo de Mathias, un morceau doux sous une lumière fixe jaune, les pizzicati du violon, la contrebasse discrète, puis une mélodie tendre… puis la reprise dans la pénombre nous enchantent.
Quand les lumières deviennent rouges et clignotent, Mathias se lève, le public reconnaît Minor Swing que l’on avait apprécié en son temps avec le quintette du Hot Club de France. Mathias est encore debout pour le morceau suivant, le tempo est rapide, très festif, le public s’est réveillé, l’évocation de Nuages et Les Yeux Noirs l’invite à taper dans les mains… les soli de Mathias accompagnés de « la pompe » de Samuel et Jérémie nous entraînent dans une fin de concert très joyeuse et le public a apprécié l’engagement de ce trio généreux et qui a su nous rappeler quelques morceaux emblématiques du grand Django.
Nous avons ressenti leur joie de nous faire partager ce moment musical, la fusion de ce trio positif. Je ne finirai pas comme souvent sans féliciter la sonorisation impeccable et adaptée et bien sûr le talent de Sidonie aux lumières : peut-être que le terme « d’orfèvre » n’est pas usurpé, tant elle sait parfaitement entourer les musiciens d’un écrin lumineux !!!