Cet après-midi sera consacré à deux duos et à leur réunion.
Avant tout précisons l’endroit. Nous sommes invités dans les jardins de l’Archevêché de Lyon, un hectare de verdure et de calme sur les pentes de « la colline qui prie ». La spécificité de ce festival est de nous ouvrir des lieux habituellement interdits.
L’équipe technique met en place une sono, pas besoin de lumière, le soleil est là pour ça.
Nous allons entendre deux duos et ensuite leur réunion.
Tout d’abord le bassiste Pierre Janin avec son leader François Dumont d’Ayot (FdA) au sein du FdA Quartet.
François comme à son habitude jouera de différents aérophones (flûtes et surtout saxophones avec un « s »).
Le set débutera sur un mode quelque peu chambriste avec des compositions quasi baroques. La basse accompagne tout en douceur. Le tandem fonctionne bien.
Bien sûr, le rare Conno’sax est de sortie.
Tout le monde reconnaît leur arrangement de La Javanaise en dépit de quelques mesures du cru de FdA.
Les produits locaux sont bien vus à Lyon, et donc le duo nous sert leur version du Chant des Canuts dont la musique remonterait au 16ᵉ siècle.
Pour le morceau suivant, Soulage à l’Anouar, François prend son stricth (sax alto droit)
Retour à un des maîtres à jouer de François avec une reprise de 245 (2 for 5 ?) d’Eric Dolphy. Là, on s’éloigne fort du baroque.
Pour calmer les esprits, le duo nous propose un vieux standard glamour Somewhere over the rainbow. Ah, Judy Garland dans Le magicien d’OZ (1939) !
Le morceau suivant est présenté sous forme de devinette. François part en impro très libre sur son soprano. Pierre nous glisse un indice à la seconde mesure. On finit par reconnaître Caravan de Juan Tizol, quand les deux musiciens recollent à la partition.
Mini Mona est un hommage aux deux Vinci : Leonardo da Vinci qu’on ne présente plus et Leonardo Vinci, compositeur baroque italien du 18ᵉ siècle. Une quasi ballade jouée au Conno’sax.
Une belle entame d’après-midi dans un lieu empli de sérénité et des conditions d’écoute parfaites.
