François Dumont d’Ayot accueille non sans fierté deux musiciens de belle renommée.
Tout d’abord, son vieux complice Olivier Hutman, pianiste que l’on ne présente plus dans ces colonnes. Et, plus rare un « oboïste » c’est à dire un joueur de hautbois. Et le hautbois c’es plutôt rare dans le jazz, comme la scie musicale, le Teremine, le Cristal Baschet ou la guimbarde. Sauf que Jean-Luc Fillon tout oboïste qu’il est, sa spécialité c’est le jazz ! Alors savourons sa venue. Le tromboniste Glenn Ferris l’a surnommé un jour « Oboman », et cela lui est resté.
Beatrice de Sam Rivers débute le set de ces nouveaux duettistes.
Ils continuent dans la romance avec le superbe I love you de Cole Porter.
Il est bien connu que les Lyonnais adorent la valse nous indique Jean-Luc, alors pour nous faire plaisir, ils nous interprètent Katrina Ballerina de Woody Shaw, un compositeur et bugliste américain du 20ᵉ siècle.
Le oboïste et le pianiste semblent bien se connaître (ils ont des disques et des concerts à leur actif) en tous cas les dialogues sont fructueux et bien construits.
Pour la suite Oboman prend son cor anglais.
What is this thing called love.
Sleeping dancer sleep on de Wayne Shorter
If I should loose you de Ralph Wenger.
Autant l’instrument sonne étrangement, autant le répertoire nous est confortable.
Pas tout à fait une découverte que cet instrument, mais l’entendre jouer par un expert fut un rare plaisir.
