29/06/2025 – Pascal Berne « Totems » à La Halle des Bouchers

29/06/2025 – Pascal Berne « Totems » à La Halle des Bouchers

Un mot sur le lieu qui abrite ce concert : il s’agit de l’ancienne halle des bouchers de Vienne, construite au XVIe siècle, une salle aux voûtes nombreuses et qui héberge désormais le Centre d’art contemporain de ville. Un lieu de poly-cultures.

Pascal Berne, contrebassiste, arrangeur et chef d’orchestre bien connu de nos services, s’est lancé dans un projet il y a trois ans à l’initiative du photographe et plasticien Christophe Charpenel qui l’avait invité dans sa galerie à Crest.

Il va nous proposer des compositions créées à l’époque qui n’ont pas été relevées et qu’il nous restitue « de mémoire » et en fonction de son humeur.

Il débute par le thème de Migration, une courte pièce où fort étonnamment il vocalise.

Il enchaîne par Totem 2, un blues en sol.

Après une première pause il entame Totem 1 (avec une pince à linge sur les cordes de Sol et de La) accolé à Voice over of spring de Moondog, dont il joue la musique avec son trio Chien Lune.

Un moment d’actualité avec un thème du libanais Marcel Khalife considéré par ses pairs comme palestinien et admirable metteur en musique des poèmes de Mahmoud Darwich. Pascal Berne s’est senti obligé dans le contexte actuel de rejouer ce compositeur (vu à Vienne en 2022, 2 juillet, avec son fils Marcel Khalife est passé à Jazz à Vienne le samedi 2 juillet 2022, avec son fils Bachar Mar-Khalifé et Dhafer Youssef).

Pour les Arpèges forestières, Pascal Berne s’accompagne de samples de bruits électroniques qui s’apparentent à des bruits sylvestres.

L’autoportrait de Basquiat l’a inspiré pour en faire Autoportrait joué à l’archet. C’est sombre à souhait !

Il fallait un standard, ce sera celui d’un confrère, Charlie Mingus, Good Bye Park Pie Hat dédiée à son ami Lester Young. Une interprétation tout en retenue et sensibilité.

Pour finir, Pascal nous propose une valse de son cru, Valse à Sainte-Foy, histoire d’égayer le répertoire et qu’il accompagne de quelques vocalises.

Pour le rappel, il lance un thème simple qu’il a composé avec une ligne de basse de trois notes et demande au public de chanter cette ligne de basse. Il dirige le public qui répond avec bonne grâce. C’est toujours mieux quand on est acteur du concert.

Ce concert nous change des (rares) soli de contrebasse vus auparavant avec Kham Meslien ou bien sûr Renaud Garcia-Fons par exemple. Ici pas d’effet, pas de looper, juste à de rares passages, quelques sons préenregistrés. Il y avait donc une prise de risque importante à ne présenter que l’instrument dans toute sa vérité. Ce dont Pascal Berne s’est acquitté à merveille.

 

Un mot sur le lieu qui abritait ce concert : il s’agit de l’ancienne halle des bouchers de Vienne, construite au XVIᵉ siècle, une salle aux voûtes nombreuses et qui héberge désormais le Centre d’art contemporain de la ville. Un lieu de poly-cultures. Il accueille actuellement l’exposition de Jacques Barry : “Juste avant les forêts”. Ce Jacques Barry ne nous est pas inconnu, vu qu’il a commis le rhino du RhinoJazz(s).

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