
Arthur Possing est un jeune pianiste luxembourgeois de vingt-neuf ans. Ayant eu connaissance du partenariat entre Jazz à Vienne et le « Bureau d’export de la Culture du Luxembourg : CultureLX », il a candidaté et le voilà à Cybèle. Il pensait être retenu avec son quartet qui a trois albums à son actif. Mais voilà, il a sorti en 2023 un album solo « ID:entity » et c’est ce projet qui a été retenu.
Arthur débute son set par une composition énergique qui le transporte, il ne ménage pas sa peine en dépit de la chaleur : Trano, mot malgache qui signifie « maison ».
Soulful Mr. Clayton est plus calme, une composition malicieuse avec des « fausses fin » et des relances dans un esprit très blues.
Suit Folk Song de son album solo « ID:entity », il s’inspire ici des « sing a song writers » (chanteurs paroliers) qui proposent des mélodies simples et courtes, ici encore avec des « fausses fins » piègeuses.
Et, comme il a des références, il aime bien reprendre des titres de celles-ci
- Fields Of Gold de Sting,
- Avec Old West de Brad Mehldau, il en profite pour se lâcher en une large improvisation.
- Avec Cinematic d’Eric Legnini, qui fut son professeur à Bruxelles, il célèbre sa musique en se la réappropriant. Et, là encore, il le fait avec une belle énergie.
À ce moment, il nous indique que sa mère fête ses soixante-cinq ans aujourd’hui au Luxembourg et qu’il est forcément loin d’elle, alors il demande au public de chanter un « Joyeux anniversaire » et filme le public avec son téléphone. Cucul, mais charmant !
Pour conclure, il nous rappelle les mots d’Ellington
Il y a trois manières de faire de la musique
- La composer
- La jouer
- L’écouter
Et de remercier le public de faire de la musique à sa manière.
Il finit par un autre de ses compositions Radio World issue de son tout nouvel album en quartet « Homes » sorti en mai 2025.
Une belle prestation qui a tenu le public en éveil d’un bout à l’autre, peu de personnes ayant quitté leur chaise durant le set. C’est un signe.