05/07/2025 – Ana Carla Maza au Théâtre Antique

05/07/2025 –  Ana Carla Maza au Théâtre Antique

Ana Carla Maza est la fille de Mirza Sierra, cheffe de chœur et guitariste cubaine, et de Carlos Maza, musicien de jazz, pianiste et compositeur d’origine chilienne et mapuche installé à la Havane. Il intègre Ana Carla à quinze ans dans ses projets musicaux sur scène.

Ana Carla commence le piano à l’âge de cinq ans avec comme professeure Miriam Valdès, avant de s’orienter définitivement vers le violoncelle. A dix-sept ans elle s’installe à Paris pour suivre les cours du Conservatoire.

Elle commence une carrière de soliste classique et joue comme soliste au cœur de grands orchestres les musiques de Tchaïkovski et de Camille Saint-Saëns. Sa rencontre avec Vincent Ségal confirme ses envies d’orienter sa musique vers les musiques latines et cubaines et le jazz. Avec Vincent Ségal elle joue à Jazz à Vienne au Club de Minuit le 8 juillet 2015 à l’âge de vingt ans.

 

Ce soir du 5 juillet 2025, sur la grande scène du théâtre antique, on découvre une créatrice de projet musical, il faut la voir aux balances coacher tout son monde, les sept musiciens, les régisseurs et les techniciens de plateau avec une autorité calme et concentrée, mais toujours avec une politesse exquise, ce qui lui permet d’obtenir exactement ce qu’elle veut au moment où elle le veut en jonglant d’une langue à l’autre dans un français et un espagnol clairs et concis.

Encadrée par un couple de danseur elle présente un show pop-jazz-musique latino et cubaine où elle chante, danse, joue du violoncelle à l’archet en pizzicati ou en percussion, un show que l’on pourrait croire inspirée des grandes divas de la pop sud-américaine.

Le show est bien rodé, la musique est belle et les musiciens excellents.

Le projet « Caribe », du nom de son dernier et quatrième album tourne depuis 2023.

Si des titres comme Guanabacoa, El Malecon, A Tomar Café sont proprement cubains, les autres évoquent les Andes avec Huayno, l’Argentine avec Astor Piazzola, le Brésil avec Carnaval ou la Colombie avec la Cumbia Del Tiempo.

Le public, qui est venu pour Kassav’ et pour le grand bal Zouk, réagit aux moindres sollicitations rythmiques et se met à danser dès qu’il en a l’occasion.

 

C’est à la présentation d’un spectacle musical bien réglé que nous a convié Ana Carla Maza, un spectacle où le show s’équilibre avec la musique, par ailleurs excellente, à l’image des musiciens qui l’entourent. On ne sait pas ce qu’il faut admirer le plus chez Ana Carla Maza, son intelligence de la scène qui révèle une véritable réflexion sur le spectacle, ses qualités musicales qui en font une interprète remarquable comme instrumentiste et comme chanteuse, son aisance physique qui lui permet de participer aux chorégraphies à égalité avec les danseurs ou son charisme et sa capacité à établir d’emblée le contact avec le public. En réalité, il semble que le plus étonnant, c’est de trouver toutes ces qualités réunies chez cette jeune femme d’à peine trente ans qui provoque l’admiration et l’enthousiasme du public partout où elle passe.

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