08/07/2025 – Madeleine Peyroux au Théâtre Antique

08/07/2025 –  Madeleine Peyroux au Théâtre Antique

À 21h45 arrive sur scène Madeleine Peyroux vêtue d’une veste rouge, d’un pantalon noir, d’un chemisier blanc et d’une écharpe bleue (elle nous précisera le choix des couleurs des USA d’une manière expressive quant à leur signification et à son ressenti de son pays actuellement !!!) Elle a agrémenté sa tenue de grandes boucles d’oreille qui lui font perdre ce côté quelque peu classique qu’on avait pu remarquer lors de son précédent passage sur cette même scène il y a quelques années.

Elle prend sa guitare et sera entourée de Jon Herington à la guitare, Paul Frazier à la basse, Graham Hauthorne aux percussions et Andy Ezrin aux claviers. Elle précise que c’est difficile « de représenter les USA en ce moment ».

La bonne idée de ce set sera de citer des phrases de personnalités engagées comme Martin Luther King « Nos vies commencent à se terminer quand nous gardons le silence sur les choses qui comptent ». Fun out of life et Find true love précèdent une autre citation « Dans ce monde, il n’y a pas de réfugiés, mais des gens dont on a échoué la protection humaine ». Ce seront Don’t wait too long, How I wish et Blues for heaven, chanté aussi par les musiciens qui précéderont une citation d’Emily Dickinson « Les personnes aimées ne peuvent mourir, car l’amour est immortel » qui introduira parfaitement Dance me to the end of love de Leonard Cohen.

Voir un ami pleurer de Jacques Brel nous apporte encore la touche française émotionnelle attendue. Le plus léger Et puis nous entraîne dans un humour toujours en français. Showman Dan qu’elle a composée pour son mentor Dan Williams Fitzgerald, après son décès en 2017, sera une ode émouvante. Un peu de légèreté avec Me and the mosquito, mâtiné de rythme espagnol, précédera Nothing personal. Nous aurons aussi pu entendre l’évocation de Simone Veil , le parcours de l’IVG de 1975 à 2024, et surtout le rappel que « vingt états américains ont fortement limité la possibilité d’y recourir ». Take care qui est un véritable guide de survie, « dédié à toutes les mamans » précédera Please come on inside.

Let’s walk, titre de l’album joué ce soir, finira ce concert engagé où elle réaffirme, poing levé, ses credos : dignité, respect, justice, parole pour les sans voix, visibilité pour les invisibles, tandis que le chant des musiciens l’accompagne, tout comme le public qui tape dans les mains…

Nous avons eu ce soir la réaffirmation de son engagement sincère, sa proximité avec nous (elle qui a même fait profiter durant sa venue de son expérience et de sa simplicité à un groupe de stagiaires viennois), son talent bien sûr. J’ avoue aussi que ses interventions en français (elle qui parle un excellent français, étant arrivée en France à l’âge de 12 ans avec sa Maman) m’ont fait apprécier ce concert d’une façon encore plus positive !

Continuons donc à marcher dans la direction qu’elle nous indique dans cet album indispensable Let’s walk !!!

 

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