
« Tout l’monde dehors », le festival estival de la Ville de Lyon présente cette année encore une formation de François Dumont d’Ayot (FdA). Aujourd’hui il s’agit d’un trio avec le fidèle Attilio Terlizzi à la batterie et Yannick Chambre à l’orgue et au clavier. François, quant à lui, est fidèle à ses aérophones (sax, flûtes et autres objets sonores que l’on met en bouche).
Le lieu du concert est le square Delfosse, Lyon 2ème, un havre de paix en bord de Saône … en plein cagnard. Alors le trio trouve refuge à l’ombre d’un des rares bosquets d’arbres. Le public en fera autant, ce qui fait que les quelques dizaines de spectateurs seront clairsemés sur près d’un hectare avec personne devant les musiciens.
Drôles de conditions de jeu.
Comme annoncé, le répertoire sera composé quasi exclusivement de standards de jazz. A l’exception d’une composition du claviériste, Yannick Chambre et de deux morceaux de FdA.
Honetsuckle rose est interprété au soprano. Attilio Terlizzi est de suite en place, parfait compagnon du boss.
Poinciana, l’indicatif d’Ahmad Jamal, sera joué au sax stritch, un sax alto droit.
La samba de Orpheu , de la B.O. du film de Marcel Camus (1959). François la joue à la flûte.
Isn’t she lovely, de Stevie Wonder, trouve sa place ici puisque interprétée par Sonny Rollins qui l’a ainsi adoubée jazz. Ici, François est au sax ténor.
On bascule sur l’hiver avec My funny Valentine et le Stritch.
Tout en restant dans les standards, ils changent de genre avec I mean you de Thelonius Monk. François est au sax soprano.
Le morceau qui suit est une composition de Yannick Chambre, ancien élève de Mario Stantchev, ce titre reprend le nom de la ville bulgare, Smoljan, où il résidait avant de débarquer en France. Autant dire que cette composition s’inspire de la musique de Mario dont nous célébrerons dans deux jours l’anniversaire de sa disparition.
Retour à du classique avec Softly as in a morning sunrise, à la flûte.
On rajeunit avec Song for Bilbao de Pat Metheny, au sax ténor.
Pour rassurer le public, le trio poursuit avec l’inoxydable Take 5 de Paul Desmond.
Suit une composition de FdA, Senequesong, un “standard” à lui ! (Au soprano)
Le coq et la pendule, une composition de Maurice Vander, interprétée évidemment par Claude Nougaro, reprise ici avec un tempo plus rapide, et ici au Conn’O sax au son rond et suave et un très joli solo de Yannick Chambre.
On continue sur le registre de la tendresse avec Beautiful love (à la flûte).
Pour clore ce concert, Mini Mona, une composition de FdA dédiée aux deux Léonard, le peintre et ingénieur du 16ᵉ siècle et son homonyme du 18ᵉ siècle, compositeur italien, avec (enfin) un chorus d’Attilio.
Ce nouveau répertoire s’écoute avec plaisir, on y retrouve des airs connus avec la patte de trois bons musiciens qui prennent les libertés de rigueur avec les thèmes et improvisent dessus.