
Du 16 au 19 juillet. La ville de Saint-Julien-en-Genevois. Accueillait la dix-huitième édition du festival Guitare en Scène.
Cette année, c’est une affiche orientée rock à 90% que le public est venu applaudir.
Sur la grande scène du chapiteau, c’est le chanteur et guitariste Eagle-Eye Cherry (fils du trompettiste Don Cherry et frère de la chanteuse Neh Neh Cherry) qui a eu l’honneur de lancer les premières notes de cette programmation. Avec un répertoire pop et rock et bien sûr son célèbre titre Save Tonight, que le public reprenait à tue-tête, il a fait monter la chaleur sous le chapiteau.
Deuxième grosse pointure de la soirée c’est le groupe de New Wave des années 80 : Simple Minds qui a transformé la fosse en dancefloor Jim Kerr, le chanteur, était monté sur pile électrique ne tenant pas en place il nous a remémoré leur bon vieux répertoire ce qui nous rappelle que quarante ans déjà se sont écoulés depuis leur tube Don’t You.
La première soirée s’est terminée sur la scène du village avec un groupe français, Dynamite Shakers leur style très rock, voire presque metal.
Sur cette même scène, aux alentours de 18h 30 le groupe Rosaly venu de Nancy avait lancé les premières notes de la finale du tremplin.
Deuxième Soir :
C’est encore au village que résonnent les premières notes de la soirée.
Au fond de ce grand terrain de sport qui accueille cet événement, une zone appelée : Quartier libre accueille tous les soirs, dès l’ouverture des portes, un petit live de quarante minutes. Ce soir, nous avons le plaisir d’entendre du blues, de la soul, du funk et même de la country avec le groupe Heritage.
C’était vraiment un bonheur pour nos oreilles autant par la douceur de la voix de la chanteuse que par les notes de guitare.
Deuxième groupe du tremplin à jouer sur la scène du village, un groupe de Chambéry, les Chey’n’Shiners avec ce coup-ci du metal et même parfois du funk.
Ils vont donner le ton de la soirée puisqu’en première partie, sur la grande scène, on va retrouver un groupe de hard rock australien : Wolfmother .
On se calme un peu avec l’arrivée du groupe américain Nada Surf qui est plus un rock alternatif avec des titres entrainants.
La soirée, sur cette scène, se terminera avec un autre groupe de rock habitué à remplir des stades, mais qui a accepté de faire un passage par Guitare en Scène : Stereophonics.
Seule une poignée de photographes a été accréditée, je n’ai pas été autorisé à immortaliser l’événement.
On finit cette soirée sur la scène du village avec un groupe parisien, les Storm Orchestra encore du rock ravageur.
Troisième soirée : la soirée des guitares héros.
Nous sommes de nouveau dans ce temple de la guitare où, en plus des concerts nous pouvons découvrir de magnifiques guitares avec une poignée de luthiers qui, comme chaque année, viennent exposer leur travail.
On peut aussi se faire plaisir en achetant ou simplement essayer des pédales d’effets sur le stand de PALF (Pédale à la française), boutique du célèbre Youtubeur Alex Ernandez le fondateur de la marque Niçoise de pédales fabriquées à la main : Anasound.
Elles sonnent du tonnerre de dieu, d’ailleurs je me suis laissé tenter.
Un autre que moi s’est aussi laissé séduire par leur dernier overdrive : un bluesman français que l’on ne présente plus ici Fred Chapelier.
C’est ça la magie de ce festival : tu te balades le long des stands et tu tombes sur des pointures qui font un bœuf avec des festivaliers sur le stand d’un artisan belge qui fabrique des amplis de rêve.
Autre belle rencontre le Youtubeur de renom que surement tous les apprentis guitaristes de blues connaissent : Florent Passamonti (ancien rédacteur en chef du magazine Guitare classique et spécialiste du blues il propose des tutos de guitare blues de très haute qualité sur sa chaine Youtube) qui m’a invité à passer deux matinées à son stage que je vous présenterai dans un autre article.
Retour à la musique avec en ouverture au village un groupe : Saults qui sonne pas mal funk avec un chanteur à la voix aigüe rappelant les Bee Gees et de super solos de guitare et de cuivres qui donnent une agréable couleur à leur répertoire.
Nous nous retrouvons ensuite sur la grande scène avec un groupe de metal dont le guitariste fait partie des guitar héros John Petrucci : Dream Theater.
Malgré le nom, ce groupe ne m’a pas fait rêver : le son était vraiment mauvais et ça sonnait brouillon.
Place aux deux héros de la soirée : Steve Vai et Joe Satriani qui pour cette tournée forme le Satchvai Band.
Nous avons été autorisés à les photographier uniquement depuis la régie son.
Comme à leur habitude, ils nous ont bluffé avec leur virtuosité et leur technique impressionnante.
Mais celui qui m’aura le plus impressionné dans cette soirée est le jeune guitariste italien Matteo Mancuso.
Il est incroyable : il mélange le jazz et le shred avec une technique de main droite incroyable. Sa version du célèbre standard de Chick Corea Spain était magnifique.
4ème et dernier soir : un mélange de fatigue et de nostalgie se fait ressentir.
Le temps est orageux, mais cela n’empêche pas le public d’être présent pour voir, une nouvelle fois, le Maitre Carlos Santana.
Tout d’abord, sur la scène du village, le groupe de blues Younger spirit nous régale de ses solos, dont une reprise du standard The sky is crying qui colle tout à fait à la météo puisque l’on vient de prendre une belle averse.
Sur la grande scène, place au funk avec la foudroyante bassiste Nik West et sa tenue léopard.
Elle est toujours aussi énergique et son slap est toujours aussi saisissant.
Puis arrive l’artiste phare de ce festival, le guitariste Carlos Santana. Toujours entouré de super percussionnistes et d’excellents chanteurs, le maitre de la guitare nous a fait revisiter son répertoire avec : Maria Maria, Europa, Jingo, Oye Como Va…
Il fête ses soixante-dix-huit ans ce soir et les organisateurs lui ont réservé une belle surprise avec un magnifique gâteau.
Cela se ressent dans son jeu et dès le milieu du premier titre, il est obligé de s’asseoir pour assurer son spectacle, mais peu importe, il reste toujours un grand maitre de la six cordes.
Tout dernier concert de cette édition : la guitariste Orianthi.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, vous l’avez surement aperçu sur les vidéos des répétitions de la fameuse tournée This Is It que devait faire le regretté Michael Jackson. Elle était pour l’occasion sa guitariste.
Elle a eu la mission de clôturer ce festival.
Son répertoire est un mélange de rock et de blues et son jeu de guitare est digne des Steve Vai et autres surdoués.
Voilà; cette édition se termine. Je rentre chez moi avec une nostalgie et plusieurs milliers de photos à traiter, ce qui prend pas mal de temps avant de pouvoir écrire cet article.
Vivement l’an prochain avec une plus grande place au blues, je l’espère, et pourquoi pas au jazz.