
Le groupe Elliavir, bien connu dans la région, et pour cause, cette formation lyonnaise a été lauréate du prestigieux tremplin ReZZo en 2022 à Jazz à Vienne, passe pour la première fois à Parfum de Jazz.
Voir et revoir Elliavir est toujours un plaisir.
Lou Rivaille nous promet un voyage dans ses compositions, ses univers qui passent par la Bretagne, le Morbihan, plus précisément, ou la forêt de Brocéliande, la Savoie et ailleurs, là où ses pas les ont menés. Comme avec Lovettaz dans les pâturages non loin de Chambéry.
La voix est douce et cajolante, les vocalises millimétrées. Ses musiciens font plus que l’accompagner, ils la transportent et nous avec.
Bien sûr, le bugle ou la trompette de Rémi Flambard très présent à son côté participe de ce son immédiatement identifiable. Mais cela passe aussi par la rythmique solide et agile composée des fidèles Christophe Waldner, au piano ; Cyril Billot à la contrebasse (2/3 de Foehn, rien que ça !) et Maxime Mary à la batterie.
Ces cinq-là forment un tout, la voix est ici un instrument à part entière.
Lou chante en anglais, elle vocalise, elle scatte. Toujours avec délicatesse et une belle subtilité. Elle laisse de beaux espaces à ses musiciens, là une intro au piano, ici un solo tout calme à la batterie, quelques mesures de bugle soyeux ou une intervention posée de la grand-mère…
Forest speaking est un merveilleux morceau où Lou se retrouve avec la contrebasse et quelques notes de bugle, un trilogue délicieux.
Autre titre remarquable, Rewind qui évoque ses échanges avec son grand-père et qui a donné son nom à leur album.
Le final est dédié aux enfants de Gaza qui subissent des atrocités pour lesquelles Lou n’a plus de mots, juste sa voix. Poignant !
Rappel sur Walking in the air (en souvenir du dessin animé anglais « Snowman »)
Les musiciens :
- Lou Rivaille: voix, compositions
- Rémi Flambard: trompette, bugle
- Christophe Waldner: piano
- Cyril Billot: contrebasse
- Maxime Mary: batterie