Pour cette dernière soirée en Tricastin, le festival Parfum de Jazz a tenu toutes ses promesses en offrant un concert « jazz gourmand » qui a réveillé les papilles sonores de Donzère. Oubliez les formations classiques ! C’est un quintet « cuivré » explosif qui a pris possession de la scène : deux trompettes, un sax ténor, une batterie, et un sousaphone. Cherchez l’intrus !
Le groupe, mené par Léo Jeannet et Gaby Schenke, a livré un set qui se situe à l’intersection du brass-band et de la fanfare, du rock, du jazz moderne voire du ska, mais attention le groove n’est jamais loin. Les codes traditionnels n’ont plus cours, et le public (pas encore assez nombreux) s’est délecté de cette énergie communicative. C’est un spectacle vivant qui s’est déroulé sous nos yeux : des chorégraphies et une interaction constante avec l’auditoire.
Les compositions originales de Léo ou de Gaby ont rythmé le set, avec des moments marquants. Sur Sommeil fragmenté, Léo a carrément « vrillé », lâchant un solo endiablé ponctué de « Tétine / pas tétine ? – non non non ! », bien déjanté. L’apogée fut sans doute lorsque, pour les titres Nico’s dream et Vent debout, le groupe a délibérément abandonné la scène pour s’immerger au milieu du public, avant de regagner « l’asile » des planches.
Le concert s’est conclu dans une ambiance euphorique. Le public, mis à contribution pour quelques exercices physiques, a terminé le set sur le titre Synchronicity. Un final à l’image du concert : débordant de vie, de spontanéité et de bonne humeur. Un moment de jazz vivant, précieux.
Les musiciens :
- Gaby Schenke : saxophone ténor, compositions
- Léo Jeannet : trompette, compositions
- Vincent Stephan : trompette
- Eric Exbrayat : sousaphone
- Nicolas Serret : batterie
