Après la Réunion chère à Céline Bonacina, direction l’Espagne pour le groupe de Cubains résidants dans la péninsule ibérique emmené par le batteur Michael Olivera. Il est entouré par Pepe Rivero (piano), Inoidel Gonzalez (saxophone ténor), Carlos Sarduy (trompette), Alejandra López (contrebasse) et Yuvisney Aguilar (percussions, voix).
Le batteur et la contrebassiste ne nous sont pas inconnus, en effet, le 30 juillet 2024, ils accompagnaient sur cette même scène le pianiste Daniel Garcia, concert mémorable (voir ici).
Dès les premières notes le « son » cubain est convoqué et ne quittera pas la scène jusqu’au rappel. Tous les ingrédients de cette musique si particulière et attachante sont en place. Un percussionniste aux nombreux instruments. Un pianiste en forme. Une contrebassiste époustouflante en dépit de sa jeunesse (vingt ans !). Deux soufflants qui se relaient et le boss à la batterie et à la voix ( « sonero »). Les autres musiciens faisant les choeurs ( » montuno »)… d’où une forêt de pieds de micro sur scène.
Ce Cuban Jazz Syndicate est une affaire de groupe où tous partagent le bonheur de jouer leurs racines. Chacun disposera aussi de son temps pour exposer son talent. Nous retenons en particulier le solo de Pepe Rivero, affolant d’arythmie et tellement juste ! La jeune Alejandra Lopez s’y met aussi et ne laisse pas sa part aux chiens. Un solo dense et complet qui ravit tous les amateurs de basse (et les autres) présents dans l’assistance.
Avec les solos du saxophoniste et du trompettiste, le set prend des colorations nettement plus « jazz » avant de revenir dans les rails comme il se doit.
Puis, nous découvrons que le batteur est donc également chanteur (ce qui est rare chez les batteurs, déjà tellement occupés avec leurs quatre membres), et enfin, le percussionniste s’y met aussi.
Ce soir le Crest Jazz redevient « vocal ».
