
Le Blue Motte Jazz nous fait découvrir le jeune pianiste français (vingt-six ans) Tristan Mélia. Aux âmes bien nées…
Il est passé par l’IMFP de Salon-de-Provence où il a étudié aux côtés de Mario Stantchev, entre autres. Puis au C.R.R. de Lyon avant de poursuivre son apprentissage avec Giovanni Mirabassi. Puis il rencontrera le trompettiste Stéphane Belmondo avec lequel il enregistrera son troisième album « Your Pain In My Heart » (2023). Il vient de sortir en juin son second album solo « The bird in my heart ».
Il avoue se réferer à des maitres comme Bill Evans, Michel Legrand et George Gershwin. Il ya pire !
Ce soir, il vient avec ses vieux compagnons de musique Michel Altier (contrebasse) et Vittorio Silvestri (guitare) et s’adjoint les services de Cédrick Bec à la batterie.
Je leur demande avant le concert ce qu’ils comptent jouer. Ma question les fait rire : « On verra bien ! » Ceci est de bon augure.
Le set débute.
My funny Valentine: bizarrement Tristan Mélia adopte une position à la Glenn Gould et lance des arpèges dignes de JS Bach avant d’improviser sur le thème d’une façon très débridée. Il est juste accompagné de la contrebasse et de la batterie. Dans le public, les corps bougent sur les chaises, les pieds battent la mesure. Vittorio Silvestri entre en jeu. Magnifique chorus très délié. Puis c’est au tour de Michel Altier. Gros Groove également. (Rappelez vous ce bon vieux Duke : It Don’t Mean a Thing …) Tristan danse sur son banc tout en jouant.
Après cette longue digression, il nous annonce une composition triste : Sad Story, tout est dit ! Effectivement cette histoire passe par des hauts et des bas avec des solos de chacun et des tensions variables.
When you wish upon a star issu de la B.O. du dessin animé Pinocchio (W. Disney), cela débute comme on le connaît et puis, après les premiers chorus de piano et de guitare les quatre se lâchent pour broder sur le thème avec élégance et liberté avant de se recentrer dessus. Cédric fait de la dentelle sur ses cymbales.
Après une composition énervée ils décident de revenir à du plus calme avec un Georgia langoureux, juste en trio piano-basse-batterie. Quoique sur la fin le guitariste vient s’emmêler avec ses potes.
Le pianiste finit son set avec une de ses compositions Finely blue qui tourne sur trois notes avec de belles broderies autour.
Une belle découverte à revoir avec plaisir.
Les musiciens :
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Tristan Mélia: piano
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Cédrick Bec: batterie
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Michel Altier: contrebasse
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Vittorio Silvestri: guitare