14/08/2024 – Veronica Swift à l’Imperial Annecy Festival

14/08/2024 – Veronica Swift à l’Imperial Annecy Festival

C’est dans la grande Salle de l’Europe que va se dérouler le quatrième concert jazz de la dizième édition de L’Imperial Annecy Festival. La salle est bondée pour accueillir la grande vedette de cette soirée, Veronica Swift. Philippe Martel programmateur du festival et Kristin Marion, sont en totale admiration devant cette brillante et polyvalente chanteuse américaine née dans une famille de musiciens, le papa pianiste de be bop et la maman chanteuse de jazz. Petite anecdote, c’est Veronica Swift, elle-même qui a écrit sur mon téléphone la liste des thèmes qu’elle va chanter sur scène, preuve de la gentillesse et de la simplicité de cette grande artiste.

Pour ce concert, elle sera accompagnée par Laurent Coulondre au piano Steinway, Jack Tustin à la contrebasse et à la basse et Brian Viglione à la batterie.

Le concert débute par Ain’t That Peculiar un morceau qui était chanté par Marwin Gaye, la rythmique débute ce morceau avec une belle énergie, notamment apportée par Brian Viglione à la batterie. Puis c’est au tour de Véronica Swift de débuter le thème, la voix est puissante, parfaitement placée et swingue naturellement, dès le départ le public frappe des mains et est emporté, comme sa rythmique, par l’énergie de Veronica Swift, elle danse sur scène virevolte fait des mimiques qui montre qu’elle vit pleinement la musique, un véritable spectacle à elle toute seule, quel moment incroyable elle nous fait vivre dès le début de ce concert. Puis c’est au tour de Laurent Coulondre de jouer avec le Steinway, quel swing, les phrases se succèdent sans jamais lasser l’auditeur. En une chanson le public est conquis. Prochain morceau, I Am What I Am, au début elle scatte accompagnée uniquement par la batterie, un très beau scat plein d’énergie au riche phrasé, après le solo de piano, elle entame un autre scat, qui l’amène à chanter une fugue inspirée de Jean Sébastien Bach, un frisson parcourt la salle, est-ce possible de posséder une telle palette de possibilité, je n’ai jamais entendu quelque chose d’équivalent, un vrai régal. Suit, You’re Gonna Hear From Me et ce sont les comédies musicales de Broadway qui nous sont proposées sur scène. Puis c’est la ballade The Man I Love, elle entame le thème d’une voix profonde et sensuelle, avec des intonations et des nuances pleines de douceur et d’émotions. Un beau solo de contrebasse, puis c’est de nouveau le thème qu’elle transforme avec les possibilités qu’offre la large tessiture de sa voix. Et le bonheur va durer encore presque qu’une heure, car en plus d’être une chanteuse extraordinaire, elle a été généreuse avec le public, elle enchainera pas moins de quinze autres thèmes chantés avec le même bonheur, tous différents démontrant qu’elle peut être toutes les grandes chanteuses qui l’ont précédée à la fois d’Ella Fitzgerald à Nina Simone en passant par Aretha Franklin ou Whitney Houston. Ce fut pour moi une découverte que cette jeune chanteuse. Elle est à suivre dans ses pérégrinations artistiques, car elle n’a sans doute pas fini de nous surprendre.

(voir aussi Veronica Swift à Jazz à Vienne en 2024)

Auteurs/autrices