Nouche est un trio de musiciens lyonnais qui décline le swing manouche avec une touche de modernité. Louise de Valence est la narratrice d’une histoire du swing manouche mais surtout d’un plaidoyer pour les femmes dans la musique et dans la vie en général. Elle commence bien sûr par le père de tous, Django, sa caravane qui brûle, son retour au plus haut niveau malgré son handicap, sa découverte de Debussy et surtout de Duke Ellington, sa rencontre avec Stéphane Grapelli. On reconnait Douce ambiance arrangé à la sauce Nouche.
Pas de femme dans swing manouche constate avec amertume Louise de Valence, alors il faut se tourner vers des chanteuses comme Edith Piaf et son Johnny, repris ici en version swing.
Fort judicieusement, après le placage de Johnny on passe à After you’re gone.
Le trio va continuer sur sa lancée en reprenant des chansons d’amour du Great Américain Song Book à la manière de Django (Honeysuckle rose, L.O.V.E., I’ve found a New baby ; It’s all right withe me ; …). C’est frais et enlevé.
Louise évoque une grande dame du jazz, Ella Fitzgerald en reprenant le tube Too darn hot.
Pour étayer son propos sur la féminité, Louise nous propose une de ses compositions inspirée par sa fille, Petite Poupée, suivie d’une berceuse russe Russian lullaby.
Stéphane Giner alterne entre violon et contrebasse et Stéphan Souchon entre ses guitares manouche et électroacoustique. Ça tricote sérieux.
Louise de Valence est une chanteuse très expressive, elle scatte avec énergie et embarque bien le public, notamment sur leur reprise de Sympathique des Pink Martini ou encore Il suffirait de presque rien de Serge Reggianisur le thème de Brazil « manouchisé », un curieux mélange
Le concert s’achève sur un désormais classique : Les triplettes de Belleville exécuté sur un tempo très up et La Grenade de Clara Lucciani, texte féministe à souhait chanté avec le poing levé.
Le rappel se fera sur Des ronds dans l’eau de Françoise Hardy , plus romantique.
Les musiciens :
- Louise de Valence: voix, percussions
- Stéphan Souchon: guitares
- Stéphane Giner: violon, contrebasse
