Ce soir, c’est La Passerelle à Saint-Just-Saint-Rambert qui accueille le Rhinojazz(s) et ses soirées musicales. Julie Javelle, responsable de la saison culturelle du lieu nous accueille avec Ludovic Chazalon, directeur artistique du festival et nous rappelle leur collaboration de plus de dix ans. Elle remercie le public présent venu nombreux ce soir écouter les artistes programmés.
C’est le duo Paula Mirhan-Rui Barossi qui entre en scène. Le couple se dirige vers le bord de scène pour quitter ses chaussures et enfiler des tongues (emblème connu de leur pays, le Brésil) sur leurs chaussettes rouges. Paula est vêtue d’une robe noire fendue et Rui porte un ensemble pantalon noir. Quant à leurs accessoires, si Rui a un gros collier rouge, noir et blanc qui pourrait faire penser à un nœud-papillon géant, Paula arbore un magnifique collier en pierres colorées et ses yeux sont charbonneux avec l’arcade droite surlignée de points alignés, tout cela magnifie le duo souriant.
Paula nous parle en portugais, Rui en français. Paula s’installe devant son petit clavier à effets et Rui utilise sa guitare basse. Elle nous fait chanter… Ils nous présentent Bleu leur album récemment édité ( présenté sur SOL fm à sa sortie : voir ici ), de petites percussions l’accompagnent. Les vocalise sont intenses pour Blackbird. Elle nous présente ensuite l’album et sa genèse tandis qu’il utilise sa contrebasse. Le duo est dynamique, les percussions corporelles accompagnant le propos. Le morceau suivant (Paula nous a précisé que leur album tendait à nous faire connaître les compositeurs du Brésil) est l’illustration d’une question posée : « Deux personnes qui dansent sur la même chanson des jours différents forment-elles un couple ? ». Elle scatte à l’envi…
Paula nous parle ensuite du Pantanal, sa région, la plus grande plaine humide du monde où coule le Rio Paraguay. Sa ballade est ponctuée de percussions corporelles et du froissement d’un sac plastique nous aide à appréhender son amour déclaré à l’eau, aux rivières… Rui reprend sa basse pour nous évoquer ses origines de Sao Paulo, la plus grande ville d’Amérique du Sud où les rivières ont été bétonnées : « On marche sur l’eau ! ».
Leur duo chantant est engagé dans le dynamisme, la joie, l’amour… La voix de Paula enfle dans une réverbération ponctuée de petites percussions. Les deux artistes, toujours souriants, nous laisseront sur un duo parfait de talent, positif… qui nous a donné l’envie de réécouter souvent leur récent album…
