Villeurbanne, centre névralgique de l’univers sonore (et un peu loufoque)
Oubliez les fusées et les combinaisons spatiales : pour explorer les confins du cosmos, il suffit d’un Petit Œuf de Big Band, d’une flûte à bec et d’un flexatone*. C’est en tout cas la recette savoureuse de la Petite Astrosymphonie, revue et corrigée pour les jeunes oreilles curieuses.
Mission intergalactique (et intergénérationnelle)
Aux commandes de cette odyssée musicale : le scientifique farfelu Pierre Baldy-Moulinier, alias Pete Baldaï, flanqué de ses acolytes musiciens Olivier Destephany (Lolo le bricolo) et Fabien Martinez (Fab the Fabulous), sans oublier la comédienne Anne Geay, alias Captain Cindy, capitaine de vaisseau et gaffeuse céleste. Ensemble, ils embarquent les enfants dans la mission 344877, une expédition de plus de dix ans à la recherche du son de l’univers. Rien que ça.
ISS + NASA = bazar cosmique
La scène se transforme en cockpit spatial, divisé en zones de narration, où l’ISS (Institut Spatial du Son) collabore avec la NASA (Navigateurs de l’Absurde et Scrutateurs Acoustiques). Le ton est donné : c’est foutraque, c’est drôle, et ça part dans tous les sens. Comme ce fameux 22 août 2015, où Captain Cindy, en quête de raccourcis interstellaires, se fourvoie dans une pluie d’astéroïdes et découvre un troublant trou noir. Oups.
Retour sur Terre… ou presque
Le retour est tout aussi épique : au lieu d’atterrir à Cap Canaveral, nos explorateurs du son se posent à… Villeurbanne. À 7000 kilomètres du but, mais pile dans une salle remplie de CE2, bien plus réactifs que n’importe quel comité scientifique.
Musique maestro !
Entre deux péripéties, les musiciens se transforment en véritables hommes-orchestres. Contrebasse, flûte à bec, et même un teremine (cet instrument étrange qui joue avec l’air) font leur apparition, suscitant rires et étonnement. Mention spéciale à la flûte de Pete Baldaï, toujours aussi cocasse.
Le grand final : le son de l’univers
Et dans la mallette ? Le Graal sonore, le fameux bruit cosmique tant recherché. Surprise : il ressemble étrangement à celui d’ un flexatone, cet instrument improbable qui fait « boing-boing » comme dans les cartoons. Mais qu’importe, Pete Baldaï peut enfin prétendre au prix Guillaumont, le Nobel des chercheurs de sons.
Applaudissements et questions en rafale
Après le spectacle, les artistes prennent le temps de présenter leurs instruments et de répondre aux questions des enfants, ravis et inspirés. Une mission réussie, même sans GPS intergalactique.
- Pierre Baldy-Moulinier : tompette, trombone, bugle, flûte, claviers
- Olivier Destephany : trombone, contrebasseFabien Martinez : percussions, claviers
- Anne Geay : comédienne
- Cécile Auxirre : mise en scène
- Olivier Modol : lumières, projection
