La jeune chanteuse new-yorkaise Naama (de son vrai nom Naama Gheber) a été invitée pour une mini-tournée à Lyon et à Paris.
Ce soir, elle est donc accompagnée par la bande d’amis de trente ans, Patrick Maradan à la contrebasse ; Thibaut François à la guitare et bien-sûr Olivier Truchot au piano.
Le club-restaurant est bondé alors pour tempérer les ardeurs, Olivier indique qu’ils vont jouer deux morceaux, faire une très courte pause pour permettre aux conversations de reprendre. Puis enchaîner sur deux sets. Il teste une nouvelle formule et s’adapte.
Ils débutent par un instrumental Night mist blues joué par Ahmad Jamal, Monty Alexander et tant d’autres qui fait ici la part belle aux six cordes de Thibaut François.
Arrive Naama, d’emblée, elle se met le public dans la poche avec un smile ravageur, un regard de « grand bleu » et une voix agréable et très bien placée avec juste ce qu’il faut de vibrato. Elle va entamer son set avec I grow too old to dream, un vieux standard de Nat King Cole. Il faut dire que Naama est reconnu pour son amour du Great American Song Book depuis qu’elle est tombée dedans lors de ses études au Center for Jazz Studies de Tel-Aviv dans les années 2010.
Après la première pause le concert reprend en plein avec des standards et notamment des morceaux qui rappellent l’automne comme ce Sweet pumpkin G. ou September Song.
Le quartet groove sérieux et les pieds dans le public se laissent aller à battre la mesure et les applaudissements sont chaleureux.
Chacun y va de son solo. Évidemment avec Thibaut François, c’est la grande classe.
Suit une samba Dream dancing. Puis Naama nous conte avec un profond respect l’histoire fabuleuse de Lil Hardin (qui a permis à Louis Armstrong de devenir ce qu’il a été) avant de reprendre Just of a thrill de cette musicienne.
Et le set se poursuit avec des morceaux enjoués : I’ll see you in my dreams ; Fine and dandy en passant par Stars fell on Alabama interprétées en duo … avec le frère de Naama, Yaniv (présent avec une bonne partie de sa famille pour ce concert) puis pour finir un blues Evil Gal Blues.
Je m’éclipse pour filer au Périscope.
