Sangoma Everett que l’on ne présente plus ici sait toujours s’entourer de musiciens talentueux et ce soir chez Mademoiselle Simone, il s’est adjoint les services du trop rare pianiste hongrois Emil Spányi et du saxophoniste soprano Renan Richard Kobel. A la contrebasse, l’incontournable Christophe Lincontang, plus de vingt ans de complicité avec le batteur. Un combo parfait pour une belle soirée de jazz.
Sangoma entame le set avec Angelica écrit par Duke Ellington pour John Coltrane à l’occasion d’une séance de studio pour l’enregistrement du mythique « Duke Ellington and John Coltrane » (1963).
Estate nous fait changer d’ambiance et Emil Spányi y excelle dans son jeu tout en sobriété, Renan est à l’honneur, Sangoma colorise le tout avec sa batterie.
On reste avec John Coltrane et son tube Naima. Les visages se décrispent et les sourires fusent de part et d’autres. La musique est gaie et enjouée.
Le premier set s’achève sur Blues on the corner de McCoy Tyner que le quartet s’amuse à étirer en longueur pour faire tourner le jeu et le plaisir.
Après la pause on se retrouve en terrain de connaissance avec Jitterburg Waltz de Fats Walker puis le tube Song for my father d’Horace Silver, un morceau inoxydable joué ici sur un tempo très up. Emil Spanyï en profite pour nous offrir un chorus superbe qui est repris ensuite par Sangoma complètement décomplexé et haut en couleurs.
Le jeu se calme avec la superbe ballade de Wayne Shorter Infant eyes où Renan Richard-Kobel se lâche enfin ce qui est bien apprécié du public très attentif.
Le second set s’achève sur une biguine d’Alain Jean-Marie (qui était ici la semaine passé), Haïti. Sangoma confesse adorer jouer ces rythmes caribeens.
La soirée s’achèvera par un petit troisième set de quelques reprises dont une superbe version de If you could see me now.
