01/08/2025 – Conférence de Nicolas Béniès au Crest Jazz – J 2

01/08/2025 – Conférence de Nicolas Béniès au Crest Jazz – J 2

Nicolas Béniès reprend le fil du propos du film « Rendez vous de juillet » (1947) , projeté au premier jour de ce court cycle de conférences, et nous transporte non pas au Lorientais mais au Tabou (rue Dauphine, Paris 6ᵉ)

Ce n’est qu’à la toute fin des années 40 que le Tabou deviendra le temple du jazz, pour quelques années seulement. 11 avril 1947 : ouverture du Tabou avec les Frères Vian : Boris à la trompinette ; Alain, batteur et Lélio, guitariste. Juliette Gréco est à l’accueil, mutique pendant deux ans (suite à la déportation de sa mère et de sa sœur).

Le Tabou devient une attraction à la croisée de toutes les « confréries » (Sartre ; les frères Prévert ; Merleau -Ponty ; …)

Kenny Clarke l’inventeur de la batterie jazz y fera de nombreux passages. 

Henri Renaud en est le pianiste. Il « découvre » quelques jeunes pousses comme Clifford Brown. Il a tout compris de Lester Young et se réapproprie son style. Nous écoutons Paris je t’aime d’amour puis le même morceau par Sadi Solal.

Mai 1949 : troisième festival international de jazz organisé par Charles Delaunay qui invite Sydney Bechet et le jeune Charlie Parker. Sydney Bechet est reconnu comme un véritable créateur, adulé entre autres par Boris Vian.

1953 : le saxophoniste alto GiGi Gryce de l’orchestre de Lionel Hampton est en tournée avec son patron et s’arrête au Tabou.

 

19 octobre 1955 : Sydney Bechet pour fêter la vente de son millionième disque (ce qui est phénoménal à l’époque) offre un concert gratuit à l’Olympia, bilan : dix blessés ; deux millions de dégât (200 fauteuils cassés ). Nous écoutons (en dépit de la ferveur du public) Halle Hallelujah. Sydney au mieux de sa forme, reconnaissable entre tous.

 

D’un autre côté du jazz Django Reinhardt s’imbibe du Be Bop et « jette au monde » (sic) en 1953 le thème Deccaphonie (enregistré chez Decca!) une véritable révolution que malheureusement il ne pourra pas exploiter vu qu’il disparaît quelques mois plus tard. À ses côtés, le jeune Martial Solal qui ne comprend pas la portée du moment. Pierre Michelot a la contrebasse.

La suite au prochain épisode…

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